La situation sanitaire que connaît la Tunisie à l’heure actuelle —avec la découverte du nouveau variant anglais du coronavirus— ne laisse pas présager un rapide retour à la normale, alors que les préparatifs de la reprise de l’activité touristique sont censés apporter une bouffée d’oxygène aux établissements touristiques.
Une année après l’apparition de la pandémie du Covid-19, on vit toujours dans l’incertitude la plus totale, alors qu’il y a déjà une perte de plus de 12 mois d’exploitation sur 2020 et aucune prévision sur 2021. Une situation dramatique qui fait que tous les maillons de la chaîne touristique sont toujours à l’arrêt.
L’ensemble de l’écosystème touristique est toujours menacé : les salariés de l’hôtellerie et de la restauration, mais aussi les agences de voyages, les fournisseurs, les transporteurs ou encore les artisans.
L’incertitude dans laquelle sombrent les professionnels du tourisme découle, entre autres, du cafouillage observé dans la gestion de la crise sanitaire.
En l’absence d’une visibilité quant à la relance concrète du secteur, que risque-t-on au cours de la prochaine saison estivale 2021 ? Quel sera l’élément déclencheur de la reprise de l’activité touristique? Le déploiement du vaccin anti-Covid 19 suscite l’espoir parmi les patrons de l’industrie du voyage. Les professionnels du secteur considèrent aujourd’hui que la mise au point d’un vaccin sera l’élément déclencheur de la reprise. D’autres estiment que l’acheminement des vaccins, qui accuse toujours du retard, aura un impact négatif sur la prochaine saison touristique, dont les signaux de la reprise sont quasiment absents.
Le tourisme de demain passera-t-il par la vaccination ? Avec les campagnes de vaccination qui ont démarré un peu partout en Europe, et la découverte de nouveaux variants, la visibilité sur un retour à la normale reste floue. La question des voyages, et notamment de la libre-circulation, suscite le débat. Pour harmoniser les démarches à l’échelle européenne, les 27 Etats membres songent à l’établissement d’un document commun qui attesterait de la vaccination des individus. Des entreprises planchent déjà sur la mise en œuvre technique de ce passeport.
En Tunisie, à l’instar de tous les pays, la campagne de vaccination demeure un facteur déterminant pour la relance de l’économie. Sur la base des indicateurs fournis par le ministère de tutelle, le rebond de l’activité touristique en Tunisie ne serait pas pour demain. Elle restera tributaire de la reprise graduelle de la demande mondiale et de l’activité du tourisme. Les campagnes de vaccination dans le pays et dans le monde seront déterminantes pour enclencher «l’effet confiance» sur l’économique et accélérer le démarrage de tous les secteurs vitaux.
La campagne de vaccination doit être lancée le plus tôt possible et dans l’urgence en Tunisie, car les enjeux sont sanitaires mais aussi économiques.
Au milieu de tout ce marasme, une lueur d’espoir semble filtrer. De nouvelles mesures de lutte contre la pandémie ont été décidées récemment, favorisant le démarrage des préparatifs pour la saison estivale, qui consistent, entre autres, en l’annulation du confinement sanitaire obligatoire pour les personnes venant de l’étranger, ce qui donnera une meilleure visibilité aux agences de voyages étrangères afin qu’elles puissent programmer la destination Tunisie au cours de la prochaine saison.
S’agissant de l’Algérie, Habib Ammar, ministre du Tourisme, a affirmé que sa décision de fermer ses frontières avec la Tunisie «est motivée par des considérations sanitaires, formulant l’espoir de voir la situation sanitaire s’améliorer dans le pays afin de pouvoir accueillir les touristes algériens, durant l’été prochain».
Il a, également, indiqué que le protocole sanitaire adopté en Tunisie a été apprécié par les agences de voyages et les tour-opérateurs étrangers. En effet, ce protocole a fait preuve d’efficacité en limitant le nombre des contaminations, par rapport aux bilans dressés dans plusieurs pays développés.
Mais tôt ou tard, il va falloir revoir notre modèle touristique pour nous adapter aux nouveaux paramètres qui vont conditionner l’industrie touristique durant les prochaines années.
HUVET Elena
10 mars 2021 à 16:35
Française, 73 ans, vaccinée…se demande si ce sera possible de partir en vacances (un mois) en mai à SOUSSE ?