Cette semaine sera-t-elle porteuse de nouveaux événements de nature à faire renaître l’espoir chez les Tunisiens de voir les trois présidences du pays trouver une solution consensuelle à la crise institutionnelle, politique, sociale et économique dans laquelle la Tunisie a sombré depuis près de deux mois et qui menace de s’approfondir de jour en jour, du fait de l’entêtement des uns et de l’attachement des autres à leurs positions initiales ?
On ne se lassera jamais de poser cette question convaincus que nous sommes que la crise, l’incompréhension, le refus de s’écouter et de se parler ne peuvent perdurer et que les Tunisiens sont condamnés à dialoguer, à négocier et à s’entendre sur l’essentiel, c’est-à-dire la sauvegarde de leur jeune expérience démocratique post-révolution et la préservation, voire le renforcement, de l’image de marque dont se prévaut la révolution de la liberté et de la dignité sur le plan international en dépit des conflits de parcours et des tensions qui opposent épisodiquement les faiseurs de cette révolution et laissent planer parfois le spectre de la division et de la discorde sur les composantes de la société tunisienne.
Et si les pessimistes craignent un désenchantement général de plus en plus prononcé parmi les citoyens menaçant l’expérience démocratique dans son essence même et poussant, dans certains milieux, au retour des pratiques d’antan et à la réhabilitation des approches révolues que les jeunes d’aujourd’hui âgés de 20 à 25 ans ou même plus n’ont pas vécues, il est toujours utile de souligner qu’il existe encore parmi notre élite politique au pouvoir ou dans l’opposition des personnalités dont l’expérience, la hauteur de vue, la crédibilité et le poids intellectuel et militant permettent aux Tunisiens de garder confiance en la capacité de leur pays à sortir indemne du piège dans lequel certains cherchent à l’engluer et à faire triompher les valeurs de tolérance, de coexistence pacifique, d’acceptation de l’autre et de consécration de l’idée contraire.
Une aventure galvanisante que les Tunisiens sont déterminés à faire réussir dans l’objectif de faire accéder leur pays au rang qu’il mérite, à savoir celui de producteur d’histoire, de civilisation et de progrès.