L’AS Réjiche a été difficilement mise à genoux par le leader «sang et or». Ce fut laborieux malgré l’alignement de l’équipe première. Et c’est tout à l’honneur de cette sympathique équipe réjichienne.
On ne peut qu’être admiratif envers l’humilité et le sérieux de l’Espérance qui a été très respectueuse à l’égard de l’Avenir Sportif de Réjiche, et ce, en se présentant au stade Ahmed-Belkhouja à Mahdia avec son équipe première. Franchement, presque tout le monde a été pris de court par Mouîne Chaâbani qui n’a pas eu recours à son habituel «turnover». C’était comme pour traiter avec tous les égards cet adversaire qui impose vraiment le respect, ne serait-ce que par son classement honorable parmi les six premiers du championnat. Ce qui n’est nullement une mince affaire.
Eh bien, le coach «sang et or» a vu juste car la victoire de son équipe a été laborieuse malgré la présence de tous ses cadres. C’est qu’il a fallu attendre la 80’ pour voir l’excellent Mohamed Ali Ben Romdhane parvenir à offrir la victoire à l’Espérance grâce à un joli but marqué sur un tir travaillé des vingt mètres.
Ainsi, Mouîne Chaâbani semble avoir retenu la leçon de sa déconvenue essuyée devant l’ESS à Hammam-Sousse et qui était essentiellement la conséquence directe du «fameux» turnover pratiqué la veille du grand rendez-vous avec Ezzamalek au Caire.
Une Espérance très entreprenante
D’emblée, les joueurs de l’ASRéjiche savaient donc à quoi s’en tenir face à une Espérance venue à Mahdia, armée jusqu’aux dents et avec une seule idée en tête : rentrer à Tunis avec les trois points de la victoire. D’ailleurs, dans sa déclaration après le match, Saïd Saïbi, l’entraîneur de l’ASRéjiche, a souligné qu’il est impensable d’ouvrir le jeu devant un adversaire aussi imposant que le leader «sang et or». Et cela veut tout dire car l’ASRéjiche a opté pour un verrouillage systématique de toutes les issues menant à ses filets sans pour autant renoncer à des contre-attaques souvent très bien ficelées, notamment par Jacem Hamdouni, Nidhal Ben Salem et Achraf Grayaâ. Les choix tactiques bien appliqués par la troupe de Saïd Saïbi ont compliqué la mission des protégés de Mouine Chaâbani qui ont tout le temps buté sur plusieurs rideaux défensifs très compacts. Les coéquipiers de Hamdou El Houni ont eu beau monopoliser le ballon tout au long de la rencontre, leur approche manquait à chaque fois de créativité et de variation des opérations. Pourtant, Chetti, Nagguez, Ben Romdhane, Coulibaly et Benguith n’ont épargné aucun effort pour épauler les attaquants Houni, Abdelbasset et Tougui. Seulement, leurs tentatives, criardement stéréotypées, n’ont pas permis de débloquer la situation.
L’Espérance et son artillerie lourde
C’est ce qui a poussé le timonier espérantiste à faire usage de toute son artillerie lourde en attaque afin de réaliser l’objectif de ce déplacement: la victoire. Chaâbani n’a pas hésité à incorporer Khénissi, Badri et Ben Khlifa en deuxième période. Il est vrai qu’avec l’entrée d’Anice Badri, la ligne avant de l’Espérance est devenue plus incisive grâce aux incursions et aux dribbles déstabilisants de ce dernier. Mais le score n’a guère bougé. Et une fois de plus, les trois points de la victoire étaient l’œuvre de l’excellent pivot Mohamed Ali Ben Romdhane qui est en passe de devenir le premier buteur de l’équipe de Bab Souika. Lui, qui était sur le point d’aller s’aventurer sous d’autres cieux à l’intersaison !
