Le mois de Ramadan est connu habituellement par une chute de la production et de la productivité dans nos entreprises aussi bien privées que publiques. Des mauvaises habitudes ont été perpétuées de père en fils et ont des impacts négatifs sur l’activité de nos entreprises. En effet, les employés veillent tardivement pour revenir à leur travail dans état de fatigue et ne peuvent pas s’acquitter convenablement de la tâche qui leur est confiée. De plus, plusieurs employés quittent leurs bureaux avant l’heure légale, ce qui lèse les contribuables qui sont des particuliers, des investisseurs et des chefs d’entreprise.
C’est dire que les activités économiques dans notre pays prennent une autre couleur au cours du mois saint. Une léthargie touche presque tous les secteurs à cause des ressources humaines démotivées. Pourtant, même au cours du mois de Ramadan, l’économie mondiale ne s’arrête pas, les échanges commerciaux se poursuivent, les innovations et les recherches aussi. La spirale des transactions marque des points, mais pas au profit des pays qui attendent. Le mois de Ramadan devrait, au contraire, être une occasion pour travailler plus, faire preuve de dévouement et essayer de relever ces multiples défis qui se présentent à l’économie nationale, et ce, dans le but de sauver notre pays de la détresse et de la crise économique.
Les marchés sont, certes, bien approvisionnés au cours de ce mois en fruits et légumes, mais les ressources financières font défaut dans plusieurs familles démunies qui n’arrivent pas à joindre les deux bouts. Pour améliorer les conditions de vie de tous les Tunisiens, il est nécessaire d’accroître la croissance et de diminuer dans la mesure du possible l’inflation. Et pour atteindre ces objectifs, rien ne vaut le travail honnête et la productivité dans tous les secteurs d’activités, pour pouvoir exporter plus et générer plus de devises et de richesses à répartir équitablement à toutes les régions et à tous les citoyens.
La Tunisie dispose de richesses dans plus d’une région, comme le phosphate, le pétrole, le fer, le ciment et les mines, mais ce qui manque, c’est le travail, notamment pendant la période de jeûne qui semble peser lourd sur les citoyens. Il est nécessaire de changer le comportement de tous les employés et travailleurs aussi bien dans le secteur privé que dans le secteur public, et ce, dans le but de redoubler d’effort et de s’impliquer davantage dans la vie de l’entreprise. Des objectifs clairs doivent être définis pour chaque poste de responsabilité afin de déterminer la marge de progression du travail de chaque responsable depuis le simple agent d’accueil jusqu’au plus haut gradé.
C’est une mentalité qui doit être changée chez tous les employés afin de propulser l’entreprise et contribuer à l’amélioration de la croissance du pays. Car on a constaté, au cours de ces derniers mois, un relâchement impressionnant au niveau de toutes les administrations et entreprises, ce qui suscite l’inquiétude pour l’avenir du pays.