L’Assemblée des représentants du peuple a approuvé le projet de loi-cadre relatif à l’adhésion de la Tunisie à la convention n°187 pour la santé et la sécurité professionnelle appliquée par l’Organisation internationale du travail (OIT) à Genève depuis le 15 juin 2006.
Ce projet de loi-cadre relatif à l’adhésion de la Tunisie à la convention-cadre pour la santé et la sécurité professionnelle a été approuvé à l’ARP par 158 « oui », 2 abstentions et sans refus. L’importance capitale accordée par notre pays aux normes de travail internationales s’est traduite par l’adoption des conventions y afférentes. A noter que notre pays a approuvé jusqu’ici 63 conventions de travail internationales couvrant tous les domaines d’activités et liés au travail et aux relations professionnelles.
La dernière en date est la convention du travail de pêche de 2006 approuvée en 2016. Cette convention entre dans le cadre de l’orientation de notre pays vers l’adoption du plus grand nombre possible des conventions de travail internationales et de consacrer un environnement de travail sécurisé tout en assurant la promotion d’un emploi décent dans toutes les activités économiques.
S’adapter aux normes internationales
A noter que le plan de développement 2016-2020 comporte une stratégie nationale de la santé et de la sécurité professionnelle. En outre, la législation nationale a connu un développement dans ce domaine pour s’adapter aux normes internationales établies par l’OIT. Toutefois, les conditions de travail dans plusieurs secteurs laissent à désirer et c’est souvent le travailleur qui paie sa négligence des mesures de précaution.
En effet, l’on constate souvent que les moyens de protection sont disponibles dans le chantier ou l’atelier, mais le travailleur ne les utilise pas. Le casque, à titre d’exemple, est un moyen de protection efficace et peut amortir les chocs, notamment dans les chantiers à ciel ouvert. Or, peu de travailleurs le portent et mettent ainsi leur vie en péril. D’où la nécessité de se conformer aux principes et aux normes de santé et de sécurité au travail en tenant compte des normes internationales.
A la faveur de la convention signée par la Tunisie, il sera possible de mieux gérer les moyens de protection dans tous les secteurs pour préserver la santé des travailleurs et leur permettre de donner le meilleur rendement. Les maladies professionnelles constituent également un handicap dans la poursuite du travail. Les travailleurs doivent bénéficier de la médecine du travail dès leur recrutement et doivent faire l’objet d’un contrôle régulier pour suivre leur état de santé et les orienter vers les spécialistes en cas de décèlement d’une anomalie. La médecine du travail a un rôle important à jouer dans ce sens en se mobilisant pour assurer la bonne santé des travailleurs. Plusieurs maladies peuvent surgir au cours de la carrière du travailleur et doivent être traitées au plus vite comme les difficultés respiratoires, les affections dermatologiques, le mal de dos et les déficiences visuelles. En cas d’accident sur les lieux de travail, une trousse de secours doit être disponible afin que le médecin du travail puisse donner les premiers soins à la victime et la sauver de la mort.