C’est sans doute le meilleur coaching que Mouïne Chaâbani ait jamais fait depuis qu’il a pris les rênes de l’équipe.
L’équipe menait au score depuis 13 minutes déjà grâce au but de Raouf Benguit. Il fallait doubler la mise avant la fin du temps règlementaire pour rattraper le retour de l’aller et pouvoir prétendre à la séance des tirs au but. On jouait la 81’ quand Mouïne Chaâbani a décidé de faire entrer simultanément William Togui à la place de Hamdou El Houni et Farouk Ben Mustapha pour suppléer Moez Ben Chérifia. Le message du coach « sang et or » était clair en ce qui concerne le premier changement : Togui était incorporé dans la perspective d’apporter de la fraîcheur et, par conséquent, une plus-value à l’animation offensive. En faisant entrer en même temps Ben Mustapha, le technicien « sang et or » a, quelque peu, déstabilisé l’adversaire en lui faisant transmettre le message suivant : le deuxième but va être marqué avant la fin du temps règlementaire et Ben Mustapha est incorporé en prévision de la séance des tirs au but. Non seulement le deuxième but a été marqué (magistral Ben Romdhane), mais la confiance en Ben Mustapha était si forte au point qu’on percevait les sourires sur les visages des membres du staff technique et des joueurs avant le démarrage de la séance des tirs au but, alors que du côté du banc de CR Belouizdad, les nerfs étaient à fleur de peau. Pourtant, Moussaoui a sorti un grand match, même s’il a fléchi vers la fin, ce qui expliquerait l’angoisse de son entraîneur et de ses camarades. Une angoisse qui s’est confirmée par le fait que Moussaoui n’a arrêté aucun tir et le seul ratage du côté « sang et or » était celui de Ghaïlane Chaâlali, qui a tiré lamentablement sur le poteau droit des filets, alors que le gardien était déjà parti sur l’autre côté.
Il fallait rectifier le tir…
Le ratage de Ghaïlane Chaâlali était sans doute le seul faux pas commis lors de la manche retour des quarts de finale. Il avait compliqué la tâche à ses camarades au moment où le CR Belouizdad accusait un retard à cause du premier tir raté par Sayoud. Il fallait donc rectifier le tir. Le seul qui pouvait le faire était Farouk Ben Mustapha qui a arrêté les deux tirs qui ont suivi, ce qui a valu à l’EST sa qualification aux demi-finales de la C1 africaine.
En arrêtant deux tirs sur cinq, Farouk Ben Mustapha a été l’un des artisans de la qualification aux demi-finales de la Ligue des champions, aux côtés de Raouf Benguit et Mohamed Ali Ben Romdhane. Ben Mustapha a, au fait, complété le travail entamé par Benguit et Ben Romdhane. Aussi, c’est sans doute le meilleur coaching que Mouïne Chaâbani a jamais fait depuis qu’il a pris les rênes de l’équipe, depuis octobre 2018.
Il revient de loin…
Sur la pelouse du Stade Lat-Dior, le 3 avril dernier, Farouk Ben Mustapha a commis la bourde de sa carrière. Une mauvaise sortie à la 72’ qui a conduit l’EST à concéder sa première défaite après un peu plus d’une année d’invincibilité en C1 africaine devant la formation sénégalaise de Teungueth FC .
Une bourde qui a coûté à Ben Mustapha son rang de premier gardien. Depuis le 3 avril dernier, il a fait banquette et n’a pu être titularisé que lors de la dernière sortie du championnat contre l’ES Métlaoui. C’était au milieu de la semaine dernière. Une rencontre durant laquelle il a encaissé deux buts, ce qui ne plaidait pas en sa faveur.
En s’interposant à deux tirs samedi, Farouk Ben Mustapha revient de loin. Il peut prétendre de nouveau à une place de choix dans le dispositif de Chaâbani.