Pour Mourad Okbi qui a pourtant tout vu dans sa carrière d’entraîneur, le match couperet, à quitte ou double, avec le CSHL qui vient lui aussi jouer au stade olympique de Gabès sa dernière carte pour sauver sa place en Ligue 1, sera le plus long de sa vie. Jamais il n’a connu une telle ambiance de match sous haute tension et sous forte pression pour préparer une rencontre capitale et la bien gérer au fil des minutes en vue d’un succès qui élimine le seul concurrent direct pratiquement resté en course. «En pensant jour et nuit à ce match où nous n’avons pas le droit à la moindre petite erreur, je me suis fait des cheveux blancs», lâche le coach de la «Stayda». «Avec le SG, j’ai vécu des moments de réussite et de bonheur inoubliables, avec une prestation des plus honorables lors de sa première participation africaine. Ce serait un choc terrible qui me marquera toute ma vie», continue M. Okbi. Ses joueurs sentent aussi la lourde charge de ce match «barrage» qui leur pèse sur les épaules et sont en état d’alerte maximum. Il n’y a pas donc eu un gros travail à déployer au niveau de la préparation mentale. «Ils sont déjà entrés dans le match avec un taux d’adrénaline déjà assez élevé», explique-t-il. «Ils savent ce qui les attend et ce qu’on attend d’eux. Un seul mot d’ordre : la victoire ou le naufrage. Je laisse à mes joueurs la liberté de manœuvre sur le terrain et je leur confie l’entière responsabilité de gérer cette rencontre à leur guise. Le même onze de départ aligné face à l’UST dimanche dernier et qui n’a pas fait dans la dentelle pour arracher la victoire très convaincante (avec un déchaînement sans précédent devant la cage adverse) sera donc reconduit avec une défense à quatre éléments devant Ali Kalaï, Rhouma côté droit, la paire Ben Sassi-Ammar dans l’axe et le tout jeune Mohamed Amine Hamrouni comme excentré gauche qui est en train de monter en puissance sur ce flanc gauche qu’il domine. Avec aussi une attaque à trois têtes, à savoir Gharsallaoui-Ameur-Isaka Abudo, capables de forcer la forteresse hammamlifoise.
H. J.
SG : La victoire ou le naufrage
Mourad Okbi : ça joue gros