Le programme «Elife» vise, de son côté, à construire 10 centres technologiques dédiés à la jeunesse tunisienne dans les dix régions les plus marginalisées.
Dans le cadre de la coopération tuniso-allemande (Etat de Bavière) et en partenariat avec le ministère des Affaires locales et de l’Environnement et l’Agence nationale de gestion des déchets (Anged), ainsi que les municipalités de Siliana, Tabarka et Douar Hicher et la société civile, l’Anged a inauguré, récemment, à Siliana, un projet pilote de tri sélectif des déchets solides à l’espace écologique «île de propreté » relative à la commune de Siliana.
Ce projet «Egidd» est financé par l’Institut Fraunhofer de l’Etat bavarois en Allemagne. Il vise à accompagner la Tunisie dans la mise en place de ladite stratégie, en optant pour le tri sélectif, la collecte, la réutilisation, le recyclage et la valorisation des déchets, et ce, dans le cadre des efforts déployés dans les domaines écologiques et socioéconomiques. Il entre également dans le cadre de la réhabilitation du Centre de traitement des déchets des équipements électriques et électroniques (D3E), sis à Borj Chakir.
Dix centres technologiques
Le programme «Elife» vise, de son côté, à construire 10 centres technologiques dédiés à la jeunesse tunisienne dans les dix régions les plus marginalisées et défavorisées de l’intérieur de la Tunisie (Siliana, Béja, Le Kef, Jendouba, Kairouan, Kasserine, Sidi- Bouzid, Gafsa, Tozeur, Gabès et Médenine). Dans ce contexte, Oussail Mejri, directeur de Centre «Elife» de Siliana a mentionné que «notre objectif est de réduire les inégalités entre les jeunes, d’augmenter leur employabilité et d’améliorer leurs compétences entrepreneuriales».
Ces centres permettront de mettre à niveau les jeunes diplômés de l’Iset afin d’augmenter leur chance d’insertion professionnelle, et ce, grâce à un programme de formation de 180 heures portant sur les volets suivants: langue et communication, préparation aux métiers du numérique (développement logiciel, Business Intelligence, etc.) La formation, qui dure 6 mois, est dispensée par des établissements partenaires, dont «Esprit» qui est l’Ecole supérieure privée d’ingénierie et de technologies. La formation est suivie par une période d’apprentissage de six mois visant à mettre en pratique l’enseignement reçu grâce à des partenariats signés avec diverses entreprises du secteur des industries technologiques installées en Tunisie. Un certificat de qualification et de compétence agréé par la Conférence des grandes écoles est délivré à l’issue de cette formation.
M. Mejri a ajouté également que chaque centre disposera d’une équipe d’animation. Le travail des centres sera coordonné par une équipe centrale. L’essentiel de l’activité est réalisé en partenariat. La capacité d’accueil de chaque centre est de 500 apprenants / an. A l’horizon de 2022, lorsque les 10 centres seront opérationnels 5.000 apprenants seront formés chaque année. Outre la formation, les centres « Elife » visent à promouvoir la culture via des événements culturels (conférence, expositions, projections de films) et l’entrepreneuriat grâce à des espaces et des formations dédiés à l’incubation et le co-working.
Développer le savoir
De son côté, Werner P. Bauer, gérant d’une société de conseil en Allemagne, a révélé que «notre société s’occupe essentiellement du développement du savoir des connaissances. Nous faisons un travail de consulting pour pouvoir développer des projets spécifiques. Il s’agit aussi d’assurer la gestion et le fonctionnement d’un réseau international, dont je suis le vice-président. Nous avons des bureaux dans 15 pays dans le monde entier et nous avons des partenaires de coopération Canada, France, Japon , Chine…». L’objectif de ce réseau est de développer et d’identifier des projets innovants en se basant sur le savoir et les connaissances avant de les transmettre à travers Internet. C’est ainsi qu’il sera possible de promouvoir la communication intelligente. Cette institution a choisi la région de Siliana en partenariat avec l’Anged parmi les régions ciblées. Le projet à mettre en œuvre concerne la propreté. «Par ailleurs, nous avons besoin d’impliquer la société civile pour que le travail soit percutant et efficace. Ensemble pour une gestion intégrée et durable des déchets», a conclu notre interlocuteur.