La sortie du prochain Titre ( Nouba ) Nana Aicha annoncée est prévue pour aujourd’hui à 21h sur les réseaux sociaux.
Quand en 2008 le batteur Mohamed Khachneoui a rencontré le Stambeli, ce rite de possession musico-thérapeutique Afro-Tunisienne, la magie a vite opréré faisant germer en lui l’idée d’un projet musical qui a pris l’allure d’un groupe baptisé Dendri Stambeli MOVEMENT. Le groupe a sorti, le 23 mai dernier sur différentes plateformes digitales, « Baba Bahré- Sidi Mansour » le premier titre de son premier album intitulé « Bori ».
Le Stambeli est arrivé à Tunisie, par l’intermédiaire de voyageurs ou d’esclaves noirs. Dans une démarche syncrétiste d’intégration dans la société tunisienne, le Stambali a fini par regrouper des éléments d’origine africaine et maghrébine. Envoûté par les sons particuliers d’instruments qu’il voyait pour la première fois et l’empreinte rythmique singulière du Stambeli, Khachneoui décide de dédier une grande partie de sa carrière à cette musique sacrée. Il réussit à pénétrer ce cercle restreint réservé aux initiés et de grands Maîtres (YENNA ) de Stambeli le prirent sous leur aile. Il entame une période d’apprentissage de plus de six ans.
Dendri est devenu un espace de recherche et d’exploration où se retrouvent des musiciens de formation moderne et des porteurs de la tradition Stambeli, pour créer ce son unique que celui de ce groupe. Une formation musicale autour du projet est née et le groupe fit son entrée en scène en 2015, lors d’une Jam session organisée par l’Association Jazz Club de Tunis à l’occasion du festival de Jazz à Carthage.
Dendri Stambeli MOVEMENT se compose actuellement de sept musiciens : Mohamed Khachneoui, à la batterie; Bellassan Mihoub et Mohamed Jouini au gombri, au chant et aux Chkachak ou Qraqeb (un genre de castagnettes); Aymen Ben Attia à la guitare; Sahbi Ben Mustapha à la guitare basse, Hassen Mchaikhi au Gougay (un petit instrument à cordes frottées utilisé surtout dans le Stambali et qui a disparu depuis la fin des années soixante) et aux Chkachek et Wajdi Riahi au piano.
En gardant intacte l’âme de cette tradition musicale, le groupe a su créer un répertoire aux sonorités actuelles, aux affinités Rock et Jazz et aux sons Afro Futuristes. Un brassage culturel et musical qui subtilement revisite ce patrimoine inestimable. Le son de la guitare électrique et de la guitare basse communie avec celui des instruments typiques du Stambeli : Gombri, Gambra, Gougay et Chkachak, un régal pour les oreilles, les yeux et l’esprit.
« Au-delà de sa valeur musicale incontestable, le projet vise à ramener à la scène cette tradition Tunisienne et Nord-Africaine ancestrale en voie d’extinction et toute la connaissance qui l’entoure, tout en apportant une dimension Afro-futuriste et une relecture positive et avant-gardiste de l’histoire noire Africaine. Plus qu’un projet de musique, Dendri est un mouvement culturel qui combat une vision normative et stéréo-typique de la musique noire et de l’histoire qui lui est associée », notent ses protagonistes.
Enregistré durant l’année 2020 avec la collaboration de l’ingénieur du son Mehdi Hassine et Chahrazed krichene, designer graphique, leur premier album « Bori » est compsé de 9 authentiques Nouba puisées dans les racines du Stambeli tunisien, dont on a pu en découvrir deux en ligne qui sont « Baba Bahré- Sidi mansour » et « Baba Jilani- May Aska ».
Cet album avec lequel le groupe a participé au festival Visa for Music à Rabat lui a valu une selection dans la compilation des lauréats de l’édition, leur titre « Baba Bahré- Sidi mansour » figure dans cette playlist : https://www.youtube.com/watch?v=voEv-EVvgFE&list=PLPaf-9tH0Zaz823ww5U50F8dRGqmfLBTs
La sortie du prochain Titre ( Nouba ) Nana Aicha annoncée est prévue pour aujourd’hui à 21h sur les réseaux sociaux. Bon vent!