
Absents lors de la CAN du Cameroun, ils font leur retour à l’occasion de la double confrontation contre le Mali, comptant pour les barrages du Mondial 2022. Khenissi retrouve la sélection après une absence prolongée.
Serein et sûr de lui-même, endossant à merveille la posture du patron de la sélection A, Jalel Kadri a tenu, hier en fin de matinée, sa première conférence de presse en tant que sélectionneur national. Il était accompagné par ses deux adjoints, Ali Boumnijel et Slim Ben Achour.
Dans son allocution d’ouverture, le sélectionneur national a mis le match dans son cadre : « C’est un match qui acquiert une importance particulière sur le double aspect émotionnel et sportif. Sur le plan émotionnel et alors que le mois de Ramadan pointe à l’horizon, nous aspirons à apporter de la joie au peuple tunisien en cette période délicate que traverse le pays sur le double volet politique et économique. Sur le plan sportif, j’aspire, ainsi que tous les membres de mon staff, à défendre l’héritage laissé par nos prédécesseurs en se qualifiant pour la sixième fois dans l’histoire du football tunisien à une phase finale de Coupe du monde. Je suis en contact permanent avec les joueurs et je peux vous assurer qu’ils sont à la fois motivés et conscients de la responsabilité qui pèse sur leurs épaules », a déclaré Jalel Kadri.
Un choix collégial
Interrogé si le choix de ses adjoints lui a été imposé où il a eu son mot à dire là-dessus, Kadri a répondu : « Le choix porté sur Ali Boumnijel et Slim Ben Achour s’est fait sur la base des profils recherchés et en concertation avec le président de la FTF et la DTN. Nous avons cherché à renforcer le staff technique par deux ex-internationaux expatriés de préférence qui ont un vécu et une solide expérience derrière eux. Etant donné que la sélection est constituée d’un noyau solide de joueurs expatriés, nous avons besoin qu’ils soient encadrés par un staff qui a le même profil qu’eux pour faciliter l’adaptation et la communication ».
Une réflexion qui a été confirmée par Ali Boumnijel : « Je tiens d’abord à remercier Jalel Kadri pour la qualité de l’accueil et la participation aux décisions assurée depuis que Slim Ben Achour et moi-même avons rejoint la sélection. Si nous sommes là, c’est pour apporter notre expérience par rapport à ce genre de matches importants, notamment avec les expatriés, comme l’a si bien expliqué le sélectionneur national ».
Premier gardien : on le saura le jour du match…
Interrogé sur la hiérarchie des gardiens de but, Jalel Kadri a apporté un élément de réponse : «Nous préférons garder la hiérarchie des gardiens de but en interne jusqu’au jour du match aller. A Bamako, vous saurez qui gardera les bois. Nous ne voulons pas avoir un impact négatif sur aucun des quatre gardiens convoqués. Béchir Ben Saïd a réussi sa première sortie de premier gardien de la sélection à l’occasion de la CAN du Cameroun. Ali Jemal et Aymen Dahmen sortent de grands matches avec leurs clubs. Farouk Ben Mustapha n’a pas été retenu cette fois-ci car il ne joue pas. D’ailleurs, l’un des critères de notre choix pour la sélection des joueurs en prévision de la double confrontation contre le Mali a été la compétitivité, notamment le temps de jeu en clubs durant le dernier mois et demi. Car nous n’aurons pas le temps d’évaluer les aptitudes des uns et des autres vu que nous n’aurons que deux séances, les 21 et 22 courant, pour disposer du groupe au grand complet ».
Au sujet des gardiens de but, Ali Boumnijel a tenu à souligner que l’on tiendra compte en premier lieu des choix de l’entraîneur des gardiens, Chedly Mabrouki, « plus proche du groupe et qui les connaît le mieux ».
Préserver l’ossature de l’équipe
En prévision de la double confrontation contre le Mali, Jalel Kadri a convoqué une liste de 28 joueurs avec pour but de « préserver l’ossature qui a démarré la campagne du Mondial au mois de septembre et participé à la Coupe arabe de la Fifa 2021 et à la CAN 2021. », a souligné le sélectionneur national.
Les grands revenants dans la liste de Jalel Kadri sont Ferjani Sassi, Yassine Khenissi et Moez Hassen. Wajdi Kechrida n’a pas été finalement retenu car il ne joue pas en club : « Lui-même m’a dit qu’il n’a pas de rythme de compétition. Il est compréhensif et s’est dit être à la disposition de l’équipe nationale. Il n’a pas joué depuis le 23 janvier. C’est pour cela qu’il n’a pas été finalement retenu », a confié le sélectionneur national.
Parmi les noms retenus par Kadri, figurent Mortadha Ben Ouannès et Nader Ghandri. L’idée du sélectionneur est de laisser la porte de la sélection ouverte à tous. Il a dit aussi accepter son sort : « Nous avons 180 minutes pour assurer une sixième qualification à une phase de Coupe du monde. C’est ce qui m’importe le plus. Après, si la FTF me garde ou estime qu’il faut un autre profil pour conduire l’équipe nationale au Qatar, je comprendrai. Je serai fier d’être celui qui a conduit le staff technique qui a qualifié l’équipe nationale au Mondial du Qatar ».
Notons, enfin, que le rassemblement de la sélection nationale débutera demain et que le départ pour Bamako est prévu pour mercredi prochain.