Arrêt sur image | Griaât souffre de sa pollution!

Faudrait-il attendre que le scénario de Sfax se reproduise à Griaât ? Alors qu’une simple  intervention municipale aurait pu en venir à bout et éviter la crise.

Griaât, localité rurale à une vingtaine de kilomètres de Medjez El Bab dans le gouvernorat de Béja, s’étouffe, sous l’effet des tonnes d’ordures ménagères et déchets assimilés entassés pas si loin de la cité. Et encore, des cadavres d’animaux et d’oiseaux d’élevage y sont enfouis, dégageant des odeurs nauséabondes. Un paysage dégueulasse dans un environnement insalubre et nuisible à la santé de l’homme et de l’animal. Hygiène du milieu et bien-être social, tant pis !

Or, cet état des lieux désagréable ne date pas d’hier. Il y a des années que les habitants de la localité en souffrent cruellement. Ils ont marre de cette crise de pollution qui a trop duré. Sans issue. Pourtant averties, les autorités de la région ont fait la sourde oreille. Elles n’ont pas bougé le petit doigt. Du côté de la mairie, silence radio. Pouvoir local, dites-vous. Les riverains ne cessent de crier haro sur le baudet. Mais, en vain. Comme si l’on prêchait dans le désert ! Quatre ans déjà, la situation commençait à dégénérer. Et depuis, la localité était prise dans la tourmente. Ainsi, les choses allaient prendre une mauvaise tournure et la colère s’empara de la région. Las des fausses promesses et d’indécision, les habitants ont fait entendre leur voix au plus haut niveau. En été 2018, ils ont adressé une lettre au ministre de l’Intérieur de l’époque. Aucune réaction, depuis. Et jusque-là, ils n’ont rien vu venir.

Au fil des jours et des mois, cette localité continue à prendre son mal en patience. En cette période caniculaire, ça sent vraiment la galère. Et les semaines qui viennent ne s’annoncent pas de bon augure. Quitte à exacerber les tensions sociales et multiplier les mouvements de protestation. Faudrait-il attendre que le scénario de Sfax se reproduise à Griaât ? Pourquoi ne doit-on pas agir à temps ? Alors qu’une intervention municipale aurait pu en venir à bout, sans trop compliquer la situation. Car, jouir d’un environnement sain et équilibré est un droit humain des plus élémentaires. A bon entendeur !

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