La plus grande différence entre l’audiovisuel et la lecture est le rythme. Tandis que la télévision et le cinéma imposent un rythme très rapide qui empêche le cerveau de digérer l’information, de l’analyser ou de la critiquer, le livre, au contraire, permet au lecteur de s’arrêter à n’importe quel moment pour réfléchir, penser à ce qu’il vient de lire et, peut-être, faire le lien entre ce qu’il vient de lire et ce qu’il a lu auparavant dans d’autres livres.
« Notre génération n’a plus besoin de lire des livres, aujourd’hui, il y a les vidéos et les films qui sont devenus les livres des temps modernes », c’est ce que m’a dit un jeune de 21 ans lorsque je lui parlé du livre du grand romancier Gabriel Garcia Marquez, « L’amour au temps du choléra ». « Je l’ai vu en film », m’avait-il rétorqué.
Je me suis alors demandé si c’était vrai, si effectivement nous pouvions nous cultiver rien qu’en regardant des vidéos et des films. J’ai alors décidé de voir le film en question.
Et depuis, je suis profondément convaincu que la magie des livres est incomparable avec la rapidité du rythme des films. Il est en effet impossible et inutile de tenter de compresser les mots et la force d’écriture de Gabriel Garcia Marquez dans un film de deux heures ou même de 4 heures. Idem pour l’excellent livre « Le Parfum » de Patrick Süskind sorti en 1985 et adapté au cinéma en 2006.
Les films et les pièces de théâtre portent souvent préjudice à l’œuvre originale. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle certains grands auteurs rechignent à accepter que leurs œuvres soient adaptées au cinéma ou même au théâtre. Mahmoud Messadi était très sélectif et presque jamais satisfait.
La plus grande différence entre l’audiovisuel et la lecture est le rythme. Tandis que la télévision et le cinéma imposent un rythme très rapide qui empêche le cerveau de digérer l’information, de l’analyser ou de la critiquer, le livre, au contraire, permet au lecteur de s’arrêter à n’importe quel moment pour réfléchir, penser à ce qu’il vient de lire et, peut-être, faire le lien entre ce qu’il vient de lire et ce qu’il a lu auparavant dans d’autres livres.
Cela sans parler des réseaux sociaux et de leurs horribles et dangereux algorithmes qui font qu’on ne voit généralement que les idées avec lesquelles nous sommes d’accord dès le départ. Des algorithmes qui contribuent d’ailleurs à l’enfermement numérique, et qui créent parfois des radicaux.
Victor Hugo disait dans son éloge à la lecture : « Lire, c’est boire et manger. L’esprit qui ne lit pas maigrit comme le corps qui ne mange pas ».
Kathrin
31 juillet 2022 à 16:36
Très correctement identifié. Les livres éveillent aussi l’imagination. Les films précisent à quoi doivent ressembler les personnes, les animaux, les objets, les paysages, etc. Avec un livre, c’est entièrement à l’imagination qu’est la beauté de la lecture. La génération d’aujourd’hui n’appréciera jamais à quel point il peut être beau d’ouvrir un nouveau livre et de ressentir l’odeur. Quand tu plonges dans un monde complètement inconnu et que tu es emporté et que tu peux toujours revenir dans ce monde. C’est dommage pour cette génération, mais malgré internet et toutes ses possibilités, je lirai jusqu’à la fin de ma vie, inchallah.