Les affaires les plus délicates du moment, les plus sujettes à réactions ?
A priori deux. Celle du syndicat policier, certainement surprenante, pour l’heure encore, choquante. Celle, aussi, du nouveau scrutin individuel et du sort réservé aux partis lors des proches élections.
Tunisie-Brésil au Parc des Princes, amical en préparation de Qatar 22, aura pourtant aiguisé le plus les attentions, et provoqué énormément de bruits.
Pourquoi ?
La «dérouillée», bien sûr, a beaucoup déplu. 5 buts au fond, et encore, au second «half» nos amis brésiliens ont généreusement levé le pied. On a, surtout, grondé comme jamais sur les réseaux sociaux. Idem pour nos commentateurs dont les chroniques tendaient davantage vers le dépit.
Les siffl ets lors de l’hymne national du Brésil, la banane jetée à la face d’un adversaire de couleur ? Cela a, sans doute, ajouté au tollé. Mais pas trop. Pas autant ce qu’en disent médias de l’Hexagone et quelques autres européens. Notre avis est que ce qui a succédé mardi 27 au match BrésilTunisie était simplement du «vacarme foot». Une réaction excessive de supporters et de chroniqueurs déçus.
Un «vacarme foot», à bien y voir, doublement inattendu et surprenant.
D’abord, et surtout, parce que face au Brésil en général, et particulièrement à ce Brésil 2022, mardi 27, c’était, à l’évidence, David contre Goliath. Alors pourquoi toute cette déception ? Pourquoi tout ce dépit, tout ce bruit ? Constante historique, hélas, le sport tunisien, le football tunisien, ne savent, ni n’ont jamais su, se juger. Et le pire, comme à l’occasion de cet amical Brésil-Tunisie, est que l’on n’en tire pas forcément leçon. C’est qu’on oublie. On oublie par exemple que ce football, derrière lequel on halète, ne nous a rien offert mondialement et ne nous a valu que si peu à l’échelle continentale. On oublie aussi que nos plus valeureuses réussites internationales nous les devons aux sports individuels, à Gammoudi, à Mellouli, à Ons Jabeur, à nos escrimeuses, à nos poids et haltères.
On oublie surtout une chose (nos supporters de ballon rond, nos médias spécialistes oublient) que ces euphories rarissimes et ces innombrables déceptions de notre football n’ont jamais conduit nulle part, ni amélioré quoi que ce soit. Vacarmes sans suite. Sans solutions. Simples vacarmes à répétition.
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