Inscription de l’Harissa tunisienne sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO

Inscrite en 2022 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, l’élément « La harissa, savoirs, savoir-faire et pratiques culinaires et sociales » vient d’être inscrite sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO à l’occasion de la 17e session du Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel qui se tient du 28 novembre au 3 décembre 2022 à Rabat (Maroc) et qui vient d’approuver une série de nouvelles inscriptions.

L’Harissa, un assaisonnement à base de purée de piments rouges, fait partie intégrante des provisions domestiques et des traditions culinaires et alimentaires quotidiennes de la société tunisienne. Elle est le plus souvent préparée par les femmes dans un cadre familial ou vicinal convivial et festif. On la prépare en soumettant les piments à un séchage au soleil avant de les fendre, de les équeuter et de les égrener.

Les piments sont ensuite lavés, assaisonnés avec du sel, de l’ail et de la coriandre et broyés dans un mortier pilon ou dans un hachoir à viande manuel.

La harissa est conservée dans des bocaux en verre ou en terre pour être utilisée ultérieurement.

La culture du piment obéit à un calendrier agraire prohibant l’ensemencement pendant certaines périodes car cela porterait malheur.

Des piments sont accrochés à des métiers à tisser et des répliques en corail sont utilisées pour conjurer le mauvais sort.

Les connaissances et savoir-faire nécessaires à la culture du piment sont transmis au sein des communautés d’agriculteurs ou dans des instituts d’agronomie.

Deux autres dossiers sont déposés pour inscription : « Les arts de spectacle chez la troupe Ghbonten » et le dossier arabe commun « Connaissances et savoir-faire et pratique de la ciselure des métaux » coordonné par l’Irak, et rassemblant dix pays arabes, dont l’Algérie, la Tunisie, la Mauritanie, l’Égypte, le Soudan, la Palestine, l’Arabie saoudite et le Yémen.

Adoptée en octobre 2003 et ratifiée par 180 pays, la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel vise à sauvegarder les connaissances, les savoirs-faire, l’artisanat traditionnel ainsi que les pratiques culturelles transmises de génération en génération, comme les traditions orales, les arts du spectacle etc.

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