Contrepoint | Sujets de l’heure : pas ceux que l’on croit

Plus que quelques jours avant les législatives de l’après-25 juillet. Fin 2022, en principe l’événement. Ce n’est, pourtant, ni ce qui a occupé, ni ce qui occupe les esprits. Les inconditionnels du Président en parlent, bien sûr. Avec moins de hargne. Peut-être aussi, ironisent leurs adversaires, parce qu’ «ils ne doutent plus du résultat». De son côté, Kaïs Saïed donne comme des signes d’impatience.

Son marathon du lundi 5 avait tout l’air d’un rattrapage. Les chiffres de participation ne s’annoncent pas bons, l’Isie même le craint,  obligatoirement, le maître d’œuvre devait aller à la rencontre des gens.

Si cela réussit. Si cela corrige le désintérêt. Pas tant, en si peu de temps. Une tendance : voire, dans ce pays,  les sujets de l’heure ne sont pas toujours ceux que l’on croit.

Et les exemples pullulent aujourd’hui. Plus : les importances ne comptent pas souvent.

Le cas des législatives étonne, surprend. Élections qui engageront, peut-être, l’avenir d’une nation, mais qui passent pratiquement, loin de tout. Loin du football, loin des klashs bruyants et superflus des réseaux sociaux. Loin, à l’évidence, du coût du pain et de l’essence, et de la rareté du lait et de la distribution des médicaments.

Mais il y a là devant nous, sous nos regards, ce qui inquiète vraiment et qui reste ignoré. Par moments franchement méprisé.

Songeons-nous à ce qui atteint les Arts, la culture et l’éduction ? Mi-novembre, les JCC prenaient fin sur l’humiliante annonce d’un retour à la formule des 2 ans. Coup de tonnerre, mais aucune réaction. A la même période, une centaine de mille de nos écoliers, faute d’enseignants, était privée de cours. Et puis, aujourd’hui même, les JTC se tiennent quasiment sans public, sans animation, sans médias. En lieu et place on s’époumone, par centaines de journaux et dizaines de plateaux, sur le «triste sort» du ballon rond.

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