La ville de Carthage a un statut très particulier par rapport à toutes les autres villes du pays. Elle a été choisie par le premier président du pays comme lieu de résidence. De plus, elle occupe une place de choix tant au niveau culturel qu’historique. Mais de grosses insuffisances subsistent.
Rien que pour l’amphithéâtre romain de Carthage (on ne parle pas du lieu où se déroule le Festival d’été) et les autres sites archéologiques de grande importance, on constate une grande négligence. De par la multiplicité des intervenants, il devient difficile de préciser qui est le responsable de tel ou tel manquement.
Depuis la 70e visite du pape Jean Paul II à cet amphithéâtre, en 1996, la situation n’a fait que se dégrader. Le tronçon de piste de quelques mètres qui a été fait, alors, pour faciliter l’accès au site, est, aujourd’hui, en piteux état. Des dizaines de nids de poules jalonnent ce parcours. Pourtant, l’endroit est, toujours, fréquenté par les touristes et autres visiteurs. On ne sait pas exactement qui doit se charger du travail de réfection nécessaire pour réparer les quelques mètres qui ont été défoncés par le temps, la pluie et l’absence d’entretien.
On remarque, en effet, qu’aux alentours, l’endroit s’est transformé en dépotoir d’ordures et de déchets de jardin et de gravats.
Un goût d’inachevé !
On ne comprend pas pourquoi il n’y a aucune réaction pour accorder l’intérêt qu’il faut à cet endroit qui attire, chaque jour, de nombreux visiteurs. Taxis et voitures sont obligés de zigzaguer entre les trous pour se frayer un passage et pouvoir accéder au site. Dernièrement, on a constaté qu’on a procédé à la construction d’une clôture tout autour pour le protéger de la détérioration. Ces travaux, qu’ils aient été entrepris par les services du patrimoine, du Vatican (parce que le site contient, entre autres, une plaque évoquant le nom de saintes chrétiennes) ou de l’Unesco, demeurent insuffisants. Un goût d’inachevé, en quelque sorte. Les responsables de cette ville devraient redoubler d’efforts, d’autant que de nombreux abus sont visibles au niveau de l’environnement et de la propreté.