Kairouan | Le massacre des oliviers continue…

 

Outre Sfax et le Sahel, le gouvernorat de Kairouan compte environ 9 millions de pieds d’oliviers, dont 6 millions en pleine production.

Le secteur des oliviers est l’un des secteurs stratégiques de l’économie tunisienne en raison de ses dimensions socioéconomiques.

En effet, le secteur, qui fait travailler de très nombreuses familles d’une façon permanente ou occasionnelle, a des effets positifs sur d’autres domaines productifs et rapporte chaque année des devises de ses ventes à l’étranger où notre huile est très appréciée, vu son excellent goût, son absence d’acidité et sa couleur d’or.Outre Sfax et le Sahel, le gouvernorat de Kairouan compte environ 9 millions de pieds d’oliviers, dont 6 millions en pleine production. Cet arbre, cité par le Coran et béni par toutes les religions monothéistes, constitue la base de l’olivier.En fait, l’importance de l’olivier dans le gouvernorat de Kairouan est d’ordre social, affectif et culturel avec l’organisation annuelle de festivals en l’honneur de cet arbre vénéré par les fellahs. C’est également un bon fixateur du sol et on apprécie ses huiles aux bienfaits nutritifs indéniables, notamment auprès des insuffisants hépatiques, des hypertendus et des cardio-rénaux.

D’après les responsables du Crda, la production des olives dans le gouvernorat de Kairouan pour la saison actuelle est estimée à 145.000t d’olives, dont 96.000 proviennent du secteur irrigué et 50.000 du secteur en sec, ce qui équivaut à 30.000 t d’huile d’olive (12% de la production nationale).

Malheureusement, le gouvernorat de Kairouan connaît une augmentation du vol de bétail, d’équipements agricoles, outre le massacre des oliviers (voir notre article paru le 18 février courant) où Mohamed Bouzid, du village de Darjamya (délégation de Sbikha), a évoqué tous ces faits. Et voilà que dans la nuit du 18 février 2023, des malfrats se sont introduits dans une exploitation agricole située à Chaytiya-sud (délégation de Charada) et ont découpé les troncs de 55 oliviers, d’où la colère de tous les villageois qui exigent l’arrêt de ces criminels qui ne sont pas à leur premier acte de vandalisme.

Le propriétaire de cette exploitation agricole, Fethi Hdida, a failli avoir un infarctus et souhaite que l’Etat octroie aux agents de la garde nationale davantage de moyens de transport et de cadres humains afin de les aider à combattre ce triste phénomène.

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