“Craquages” dans les lycées : Qui sont les marionnettistes ?

 

Nos lycées connaissent depuis quelques années un phénomène qui ne cesse de prendre de l’ampleur et, en même temps, suscite l’inquiétude des parents. On parle, bien sûr, du «craquage».

Au début, ce sont les élèves des classes terminales qui l’avaient adopté pour créer une certaine ambiance autour des épreuves du Bac et, surtout, avec la «Dakhla» du Bac sport. Les choses semblent avoir évolué. On n’est plus dans l’événement conjoncturel et festif, mais dans le durable et l’itéractif.

Règlement de comptes

Le craquage ne se limite plus aux dates du passage des épreuves d’éducation physique. C’est devenu régulier et à n’importe quelle occasion. L’approche des vacances, les week-ends, les périodes des examens sont autant d’occasions pour organiser de telles démonstrations. Ce qui n’est pas normal, c’est qu’à travers ce moyen, il y a le recours à des pratiques carrément inacceptables. D’abord, nous assistons à des confrontations entre des établissements. Les élèves de tel ou tel établissement cherchent à en découdre avec d’autres. Les rivalités entre les sections sont, également, à l’origine d’échauffourées et de bagarres entre bandes et clans. Les problèmes de quartiers sont exportés sur le terrain scolaire et les protagonistes viennent s’affronter dans ou devant les lycées.

L’administration reste impuissante et incapable d’agir. Ceci permet aux «craqueurs» d’exécuter en toute liberté leurs programmes. Ceux-ci consistent en des manifestations bruyantes à l’intérieur du lycée ou tout autour. Les auteurs  de ces «spectacles» manipulent à volonté les fumigènes et les objets pyrotechniques. Sans parler des tambours et autres trompettes et sifflets. Leur but est de provoquer le maximum de tapage et d’empêcher le déroulement normal des cours dans le lycée concerné.

En fait, il ne s’agit plus d’une démonstration soi-disant festive mais tout simplement d’actes hostiles et malveillants.  La preuve en est donnée à chaque fois que l’on assiste avec tristesse à l’amplification de ce phénomène. Mais il y a pire.

Elèves manipulés !

En plus des violences physiques que l’on enregistre (on compte des blessés à cause de jets de pierre, par exemple), il y a plus grave. Les organisateurs exigent des élèves qui les suivent de mettre des tee-shirts distinctifs portant le nom de la classe ou de la section à laquelle ils appartiennent (section Éco ou Math ou autres). Ce tee-shirt doit être acheté avec l’argent collecté auprès des élèves eux-mêmes. La majorité des élèves se plient à cet usage qui n’est pas loin du racket ou de l’extorsion de fonds. C’est une véritable industrie qui commence à se développer grâce à la vente de milliers de tee-shirts et leur impression. Qui se cache derrière la prolifération de ce phénomène ? Il y a beaucoup à parier que c’est une affaire de gros sous. Toutefois, il n’est pas exclu que des mains secrètes encouragent ces mouvements. La politique n’est pas loin. On l’a constaté à maintes reprises. D’ailleurs, des courants politiques dits de gauche ne s’en cachent pas. Ils soutiennent matériellement et encadrent idéologiquement de nombreux lycéens et étudiants pour mener des opérations “spéciales” dans les établissements éducatifs. Pour ces gens, rien ne doit être négligé dès lors qu’il permet d’embrigader une certaine jeunesse.

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