CE qui fait le progrès humain, ce sont les gens qui créent et innovent dans tous les domaines. Cela peut être la culture, la technologie, la science. Le progrès humain est fait par ces personnes décisives pour l’humanité. Si ce n’étaient leurs actions, on vivrait toujours dans des cavernes.   

En quelque sorte, ces gens-là sont des dissidents de l’ordre établi dans leurs domaines. Ils ont décidé un jour de changer l’équilibre existant et d’innover. Le progrès est fait par des dissidents de l’ordre économique, politique, de l’ordre culturel établi. Un jour quelqu’un a pensé préparer le couscous avec des fruits secs. Cela a donné le fameux « Borzguen ». Fahdel Jaziri a été dissident avec son spectacle « El Hadhra », il a présenté l’art soufi de manière originale, différente. Feu Abdelwaheb Ben Ayed n’avait pas accepté l’ordre économique de l’époque qui était dominé par les grands entrepreneurs et a lancé sa propre affaire avec peu de moyens. Ibn Khaldoun était un dissident absolu sur le plan intellectuel. Historien, il est considéré comme le précurseur de la sociologie.

Tout créateur, entrepreneur ou promoteur peut être dissident s’il crée, ou imitateur, s’il reproduit. Pendant longtemps, l’artisanat s’est répété, aujourd’hui nous constatons des efforts de créativité. La tradition d’aujourd’hui a été un jour une modernité, une innovation. Et si l’on refuse de faire de la place aux créateurs, nous sommes condamnés à reproduire la même chose tout le temps. C’est valable dans tous les domaines, dans le domaine des idées, celui des technologies, de l’économie, de la culture…

Prenons un autre exemple : si on fabrique en Tunisie les spaghettis, il n’y a pas de produit qui rentre en Tunisie pour les concurrencer. Auquel cas, le produit importé, et surtout vendu à bas prix, détruira le système de production local et les emplois. Bien sûr, la concurrence a des vertus : améliorer la qualité des produits existants. Mais les règles internationales de commerce n’admettent pas le dumping. Ainsi, la protection de la production nationale dans le monde entier est appliquée. Même si les Européens et les Américains disent que le commerce est libre, ils ont des instruments qu’on ne voit pas et qui leur permettent de se protéger. Pour ce qui et de la production intellectuelle et culturelle, c’est une autre affaire. Puisque celle-ci ne connaît pas de frontières. Tu banches ta télé et tu captes l’Orient et l’Occident, la fiction, la variété, le télé-journal. Cette concurrence de l’étranger est rude, pèse sur le marché intérieur et sur l’audience, et influence les gens.

Si on regarde les chiffres qui circulent en ce moment, au moins le tiers des Tunisiens au moment de la rupture du jeûne, c’est-à-dire au moment du pic de l’audience, ne regarde pas de chaîne tunisienne. Et lorsque le public du Maghreb, dont les Tunisiens, regardent leurs productions nationales et celles produites ailleurs et comparent, ils sont déçus. Or, ce jugement est injuste. Parce que produire n’est que le reflet d’une situation globale. Et pour produire, il faut de l’argent et des ressources financières et humaines. En Tunisie, les ressources humaines, artistiques et techniques existent et sont reconnues pour leur savoir-faire. Mais les moyens financiers sont, pour x raisons, bien maigres. Et c’est par là qu’il faut commencer. Nous y reviendrons…

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