Enseignement | Poursuite des négociations : Menaces sur le troisième trimestre ?

 

La récente rencontre n’a permis aucune percée majeure. Tout au plus, se serait-on mis d’accord pour venir à bout de la question des emplois précaires.

Deux rencontres entre le ministère de l’Education et la Fédération générale de l’enseignement de base (Fgeb) ont eu lieu au cours de cette semaine (le 27 et le 30 mars). Sans oublier celle qui s’est tenue le premier du même mois. Aucun résultat tangible n’a été enregistré. Une réunion de la dernière chance est prévue avant la fin de ces vacances scolaires. Il faudra un miracle si on veut vraiment en finir avec une crise qui continue d’exaspérer l’opinion publique.

Rappelons, par ailleurs, qu’au cours de cette semaine, il y a eu une autre rencontre avec l’autre Fédération générale de l’enseignement secondaire (Fges). Aveu d’échec des négociations, là aussi.

Retombées financières

Alors que doit-on attendre du dernier round programmé pour la fin de cette semaine ?

D’après les déclarations des responsables syndicaux, la récente rencontre n’a permis aucune percée majeure. Tout au plus, se serait-on mis d’accord pour venir à bout de la question des emplois précaires.

Néanmoins, aucun des points contenus dans les motions professionnelles ou dans les P.V n’a pu être mis en application, selon la Fgeb. Autrement dit, la partie syndicale considère qu’on est encore à la case départ.  

A en juger par les divers propos tenus par les responsables syndicaux, il est difficile de parvenir à un résultat positif dans les heures à venir. Toutes les revendications contenues dans les différents accords conclus avec les gouvernements précédents figurent toujours au menu des négociations. Nous avons eu l’occasion de les évoquer à plusieurs reprises.

En tout cas, la réunion du 30 mars n’a même pas duré une heure et n’a pu mener à aucune issue favorable au long conflit qui oppose les syndicats et le ministère de l’Education. Malgré la volonté affichée des autorités à faire avancer les choses, rien n’a pu être fait au cours de cette rencontre. En effet, l’impact financier des revendications dépasse les capacités actuelles de l’Etat. Particulièrement quand on sait que de nombreuses revendications exigent des effets financiers rétroactifs allant de 2020 à aujourd’hui (primes et promotions professionnelles).

Les autorités concernées ont réaffirmé, de leur côté, qu’elles étaient dans l’incapacité d’honorer de telles demandes en si peu de temps. Les ressources budgétaires de l’Etat ne permettent pas de conclure des accords ayant des retombées financières très importantes. Les représentants des ministères des Finances, de celui des Affaires sociales étaient présents au cours de ces réunions pour expliquer la situation financière du pays et faciliter la conclusion d’un accord qui tiendrait compte de cette situation.

Malheureusement, il semble que la Fgeb campe sur ses positions initiales et n’est prête à aucun compromis. Pour elle, la régularisation de la situation des 6.000 suppléants et la résolution des questions des primes et des promotions professionnelles ainsi que la régularisation des carrières des enseignants sont des points non négociables.

Escalade en vue ?

Pour tout dire, il ne reste que peu de temps devant les deux protagonistes pour trouver une solution de dernière minute si on veut éviter la prolongation à l’infini de ce bras de fer. Les parties syndicales restent, toutefois, imperturbables. Elles annoncent que les mesures déjà en vigueur concernant la rétention des notes pour le premier et le second trimestres sont maintenues. C’est à la lumière des résultats qui découleraient de la réunion d’avant la fin de ces vacances scolaires qu’une commission administrative sectorielle pourrait se tenir et décider de la suite à donner.

La Fgeb ne reculerait pas devant ce qu’elle appelle “l’escalade” si rien n’est fait dans le dossier à l’origine de la crise.

Quand ces responsables parlent d’escalade on sait à quoi s’attendre. Soit à la poursuite des décisions prises au cours de deux trimestres avec extension pour le troisième trimestre. C’est le moins catastrophique des scénarios. Soit des mesures de boycott des examens du troisième trimestre. Tout est possible. Sauf un compromis raisonnable avec le ministère de l’Education.

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