Concerts, expositions de tous genres, performances, danse, mapping, veillées, contes, Hadhra et autres chants soufis ont rythmé les nuits de ce Ramadan qui arrive à sa fin. Loin de l’ambiance timide de l’année dernière et celle morose de l’année d’avant, ce Ramadan fut très festif et continue à l’être jusqu’au bout à Tunis et dans d’autres villes.
Le calendrier dévoile différents événements à ne pas manquer au centre de la capitale et dans ses banlieues. Entre autres événements, le samedi 15 avril, le public pourra (re) découvrir à 21 h 30 à l’espace Le Rio, «Hattaya» de Nidhal Yahyaoui qui a marqué les Journées musicales de Carthage.
Après ses débuts à succès avec Bargou 08, pour enchaîner dans de multiples créations dans lesquelles il fait toujours un retour aux sources, Nidhal Yahyaoui propose, avec cette nouvelle création « Hattaya », une série de contes qu’il retrace musicalement pour raconter de petites histoires de cœur et de fragments de vie de ceux qui prennent la route du sud vers le nord-ouest pour travailler la terre surtout pendant la moisson. Ce projet est itinérant, axé sur le voyage et la rencontre de forme traditionnelle musicale. Les pérégrinations suivront la route empruntée par les « Hattaya », travailleurs saisonniers qui sillonnent le pays d’une récolte à une autre, d’une saison à une autre. En suivant ce parcours anthropologique, «Hattaya» fait escale dans une dizaine de lieux : de Gafsa vers Le Kef et à chaque escale, la rencontre mène sur les lieux de la création avec des musiciens et chanteurs locaux. La scénographie du spectacle est une évocation de ce voyage, les titres chantés repris et restitués épousent les formes nouvelles dans le respect de son noyau dur.
Le dimanche verra le vernissage, à 20 h 30 à Archivart à La Marsa, de l’exposition personnelle de l’artiste visuel Mohamed Ben Soltane, «Soul Fantasy».
Basé entre deux rives, Montréal et Tunis, Mohamed Ben Soltane (né en 1977 à Tunis) commence son parcours en tant qu’artiste et commissaire d’expositions, dont les travaux ont été exposés à l’international. Il considère l’art et la culture comme un champ critique décisif et un territoire de libre création. Son travail oscille entre ces deux pôles. Actuellement, il occupe le poste de coordinateur des expositions de Momenta Biennale de l’image à Montréal.
Lorsqu’il décrit son art, Ben Soltane considère qu’il est essentiel que les figures et personnages qu’il crée soient toujours ouverts à l’interprétation du spectateur. Bien qu’il préfère le plus souvent travailler avec de l’acrylique sur toile, il aime aussi expérimenter avec des croquis et divers autres matériaux.
Le Rio propose, à 21 h 30, une représentation de la pièce «La dernière» de Wafa Taboubi. Deux comédiens sur scène : Meriem Ben Hamida et Oussama Kochkar. Ils sont les derniers de leur espèce… un homme et une femme… Autour d’eux, il n’y a plus âme qui vive… Ils vivent continuellement en conflit dans un espace fermé, en raison des sentiments de peur, d’isolement et de doute qui les rongent…
Grand prix des JTC 2021 du meilleur spectacle arabo -africain, ce travail a valu à Meriem Ben Hamida le prix de la meilleure actrice au Festival international du théâtre de Baghdad (qui a aussi accordé à la pièce les prix du meilleur texte et de la meilleure mise en scène) et le même prix au Festival international du théâtre expérimental du Caire 2022. Ce dernier festival a sacré Oussama Kochkar meilleur acteur.
Toujours le dimanche 16 avril, Lobna Noomane sera présente sur la scène de L’Agora La Marsa à 21 h 30. Après plus de 40 concerts et spectacles aux quatre coins du monde, elle viendra chanter son amour, ses rêves et ses visions dans un concert intimiste.
Avec sa musique ancrée dans notre patrimoine, sa voix au timbre unique et sa belle présence scénique, la chanteuse offrira au public une balade mélodique qui promet de raviver cœurs et esprits.
Le mardi 18 avril, le Théâtre Municipal propose, à partir de 22h00, un concert intitulé «Mélodies d’Orient».
Carthage Symphony Orchestra, dirigé par le maestro Hafedh Makni, y présentera des œuvres de Mohamed Abdelwahab, de Farid Al-Atrach, des frères Rahabani, du répertoire turc. Un hommage sera rendu au grand compositeur Mohamed Al-Mougui à l’occasion de la célébration du centenaire de sa naissance.
Le même soir, le Goethe Institut Tunis clôturera, à partir de 21h00, sa 6e édition de «Saha Chribtek» dans une ambiance conviviale avec une «Fête foraine» installée dans son espace jardin.
Au programme, des jeux de cartes, jeux de société tunisiens et des jeux de société allemands, des marionnettes, des tours de magie, un clown et bien entendu les amuse-gueules de bonnes choses à grignoter un marionnettiste, un magicien et clown…De quoi bien fêter l’approche de l’Aïd.