Mois du patrimoine : Goubellat célèbre le fait-main

 

La délégation de Goubellat (gouvernorat de Béjà) à 50 km de Tunis célèbre, à sa façon, le mois du patrimoine (18 avril-18 mai). Placé sous le signe «Notre patrimoine, un héritage de civilisations, une source économique», la 32e édition du mois du patrimoine, organisée sous l’égide du ministère de la Culture, a programmé 1.285 activités dans l’ensemble des 24 gouvernorats du pays.

Goubellat, une région rurale un peu en retrait, a fêté le mois du patrimoine en organisant une manifestation qui met en valeur l’artisanat de la région sans oublier le volet culturel qui consiste en un concert musical animé par le chanteur Moez Troudi et une animation de rue avec des marionnettes géantes. Les habitants ont accueilli avec beaucoup d’enthousiasme cet événement rehaussé par la présence de deux comédiens : Latifa Gafsi et Khaled Bouzid (El Fahem dans «Nsibti Laziza») ainsi que des délégués de la région.

Dans l’artère principale, en face de la municipalité, ont été installées des tentes pour accueillir une vingtaine de stands et d’exposants qui ont présenté leurs produits d’artisanat allant de l’alimentaire aux peaux de mouton en passant par le cuir, le bois, etc. Un patrimoine vivant illustrant la richesse de cette zone rurale.   

Parmi les produits alimentaires, on retrouve l’huile d’olive du nord primée dans plusieurs festivals, les fromages qui se déclinent en plusieurs variétés, le fait maison comme le couscous, la mhamsa et la chorba (soupe), les ftayers (galettes) baignées dans de l’huile d’olive et les eaux florales.

Spécialisé dans l’élevage des bovins et des moutons, les artisans de Goubellat ont su tirer profit des peaux de ces animaux pour confectionner divers objets décoratifs dont des tapis ou encore des coussins, des sacs et des porte-feuilles. Le bois sert aussi à réaliser des objets décoratifs : calice, radio d’antan, etc.

Le problème de la plupart des exposants reste la commercialisation de leurs produits et la difficulté à participer dans les foires en raison du manque des moyens financiers. Ces artisans recommandent, entre autres, la multiplication de pareils événements susceptibles d’attirer des visiteurs d’autres régions dont la capitale Tunis, qui est à quelques encablures.

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