Tout comme beaucoup de pays à travers le monde, la Tunisie a fermement condamné l’autodafé du Coran à Stockholm, cette « provocation délibérée » contre les convictions religieuses des musulmans.
Alors qu’encore une fois le Coran, livre sacré des musulmans, a été brûlé sur la place publique par des extrémistes à Stockholm, le débat sur la liberté d’expression et de ses limites refait surface. L’acte, qui n’a pas manqué de heurter la sensibilité de millions de personnes de confession musulmane dans le monde, a été commis lors d’une manifestation autorisée par les autorités suédoises. Il semble même que les velléités de s’en prendre au Livre sacré étaient connues d’avance.
Evidemment, ce n’est pas la première fois que le Livre saint de l’Islam est pris pour cible en Europe.
Le plus fréquemment, ce sont des militants d’extrême droite qui théâtralisent leur haine envers les migrants, en brûlant un exemplaire du Coran.
Cette fois, il semblerait que ce soit un Irakien qui ait commis ce forfait, tout en se disant prêt à refaire son geste. L’Irakien, la trentaine, promet de refaire le coup devant l’ambassade d’Irak à Stockholm et de brûler le drapeau de son pays d’origine ainsi qu’un exemplaire du Coran. En janvier dernier, le leader néerlandais du groupe Pegida, Edwin Wagensfeld, notoirement xénophobe et islamophobe, a brûlé un exemplaire du Coran, après l’avoir déchiré, dans la ville de La Haye, aux Pays-Bas.
Apparu dans une conférence de presse jeudi, le Premier ministre suédois Ulf Kristersson s’est donné pour mission de calmer les esprits, estimant qu’il était inconcevable de porter atteinte aux convictions des uns et des autres.
Tout comme beaucoup de pays à travers le monde, la Tunisie a fermement condamné cette « provocation délibérée » contre les convictions religieuses des musulmans.
Pour les musulmans, mais également tous ceux qui défendent les minorités, le refus de porter atteinte au livre saint de l’Islam repose sur les normes internationales en matière de droits de l’homme. En effet, manifester de la haine envers une communauté, qu’elle soit musulmane ou autres, met en danger les libertés fondamentales, à l’instar de la liberté de culte et la non-discrimination.
A travers ces acte, c’est en fait « le vivre-ensemble » qui est fortement menacé. Le concept du vivre-ensemble promeut l’idée selon laquelle malgré nos différences, nous pouvons partager un espace commun en favorisant le dialogue, la compréhension mutuelle et la tolérance.
Il met l’accent sur l’importance de l’inclusion, de la solidarité et du respect des droits de chacun, dans le but de construire des sociétés pluralistes et équilibrées. Pour le monde globalisé dans lequel nous vivons, notamment avec la montée des extrêmes, il s’agit là d’un grand défi, pour préserver la paix, la cohésion sociale et la stabilité des sociétés.