Du temps où les conditions étaient beaucoup plus difficiles qu’actuellement, les livres scolaires étaient bien conservés dans les familles et passaient de l’aîné au cadet et jusqu’au benjamin. Ainsi, tout le monde en profitait. Et dans les familles peu nombreuses, à chaque début d’année scolaire, ces livres étaient vendus aux nouveaux élèves. Il fallait se rendre à la rue d’Angleterre à Tunis, pour voir ce souk animé des livres. Cela sans compter les nombreux bouquinistes qui avaient pignon sur rue.
Hélas, mille fois hélas, tout a changé actuellement. Non seulement les fournitures coûtent les yeux de la tête mais, dès la fin de l’année scolaire et même avant, elles sont jetées aux orties. Et ainsi, personne n’en profite. Et à chaque rentrée, c’est la même rengaine pour les parents. Et l’Etat, et par ricochet le contribuale, est obligé d’imprimer de nouveaux livres. Voilà des dépenses qu’on pourrait éviter. Mais c’est comme prêcher dans un désert.