Ces derniers temps, entre quelques pénuries et la crise du pain, se profile un véritable engouement autour de la pistache. Ce fuit sec à coque rapporté de contrées lointaines est désormais cultivé depuis quelques années en Tunisie. Et ça marche ! Trois pays se disputent les premières places du podium: l’Iran, considéré comme le plus grand producteur de pistaches au monde, suivi des États-Unis d’Amérique et enfin de la Turquie. Le marché tunisien est approvisionné en grande partie par l’importation.
Or, cette petite graine verdâtre est associée à un grand raffinement gastronomique. La pistache est incorporée aux sauces sucrées, aux gâteaux, aux glaces, aux pâtes «bssissa» et, surtout, aux gâteaux traditionnels tunisiens. Si le prix d’un kilo de «baklawa» farci à l’amande se vend entre 40 à 50 Dt, il faut multiplier par deux pour les mêmes variétés, cette fois-ci à la pistache. Inutile d’ajouter, donc, que pour une bourse moyenne, la pistache est considérée comme un produit de luxe qu’il faut exclure des courses, même en temps de fête.
Et voilà qu’on nous dit que la récolte des pistaches a démarré chez nous. A Gafsa. Et que celle-ci est estimée à 3.000 tonnes ! Aussi, ce gouvernorat occupe-t-il la première place à l’échelle nationale, suivi de Kasserine, plus précisément la localité de Majel Bel Abess.
Les 1,5 million de pistachiers plantés, il y a seulement quelques années, ont commencé à porter leurs fruits, au propre comme au figuré, permettant une hausse significative de la production nationale. Mieux, trois foires en circuits courts, du producteur au consommateur, seront organisées bientôt à Kasserine, à Tunis et à Sousse.
Ce fruit savoureux, habituellement hors de prix, est désormais abordable. L’année dernière, le kilo a été vendu à environ 30 Dt, Alors que dans les commerces, son prix peut avoisiner les 85 Dt, voire plus.
Au-delà de la saveur de ce fruit sec et goûteux, étrangement addictif, avec sa nuance vert clair qui a donné son nom à la couleur, la production nationale encore insuffisante pour couvrir les besoins annuels aurait permis, toutefois, d’atténuer un sentiment de frustration que ressentent la plupart des Tunisiens face à des produits alimentaires hors de prix. Lorsque la Tunisie a commencé à cultiver la fraise vers les années 90, il s’était alors manifesté le même enthousiasme que nous réservons aujourd’hui à cette pistache bien de chez nous, gorgée de soleil tunisien.
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Dr. E. Moudoud
18 août 2023 à 22:11
MERCI HELLA LAHBIB POUR CE RAPPEL SI JUDICIEUX…ET ON PEUT MULTIPLIER LES EXEMPLES DE ‘MANQUE D’AUDACE …DE NOS ‘INVESTISSEURS’ DANS CE SECTEUR AGRICOLE…MALGRÉ L’AIDE DE L’ÉTAT…DU TEMPS DE MES PARENTS ET GRANDS PARENTS, DANS LA RÉGION DE BOURRADA ET SILIANA, ON N’AVAIT AUCUNE ‘AIDE DE L’ ÉTAT…ON ‘LABOURAIT’…ON ‘PLANTAIT’…PUIS ON ‘PRIAIT’ LE ‘BON DIEU’ POUR DE LA PLUIE AU ‘BON MOMENT’…SINON ON EST ‘RUINÉ’. MAIS LÀ, C’EST DES ‘CULTURES’ TRÉS RENTABLES, QUI NE DEMANDENT NI BEAUCOUP D’INVESTISSEMENTS NI SURTOUT BEAUCOUP DE ‘MAIN-D’OEUVRE’ – COMPARÉE À L’HECTARE BLÉ/PISTACHE PAR EXEMPLE, SANS MENTIONER L’AIDE DE L’ÉTAT ‘GRATUITE’ POUR DES CULTURES QUI CONSOMMENT BEAUCOUP ‘D’EAU’ DANS DES RÉGIONS QUI ‘MANQUENT …D’EAU…POUR NE CITER QUE KASSERRINE EN TUNISIE CENTRALE…MAIS ET EN TOUS CAS, ON NE PEUT QU’ÊTRE ‘HEUREUX’ DE CETTE BONNE NOUVELLE POUR NOTRE PAYS. VIVE LA TUNISE. VIVE LA RÉPUBLIQUE. VIVE KAIS SAIED. BOURGUIBA NE MOURRA JAMAIS…JAMAIS.