Les causes de ces accidents sont multiples et le meilleur moyen d’essayer de les prévenir est bien d’appliquer strictement la loi tout en veillant à ce qu’elle soit respectée aussi bien sur les routes qu’à l’intérieur des villes.
«13 morts et 373 blessés en une journée !». Ce sont les chiffres macabres qui ont été dernièrement communiqués, alors que des centaines de vies ont été fauchées depuis le début de l’année. Et cela va continuer tant que l’on ne se décidera pas à être plus ferme vis-à vis de ceux qui sont la cause de ces accidents.
Pour être un peu plus précis, le nombre d’accidents a baissé par rapport à la même période de l’année dernière. Mais l’année n’est pas terminée et bien des familles, tunisiennes et étrangères en visite dans notre pays, risquent encore d’être endeuillées par ces drames.
Tout dernièrement, une mère et son fils ont été victimes d’un accident au cours duquel la maman a perdu la vie avant d’arriver à l’hôpital. Le fils est en réanimation. Leur véhicule a été heurté de plein fouet par une camionnette. Les responsabilités seront déterminées par l’enquête en cours, mais ces deux personnes vivaient en Italie et étaient venues en Tunisie pour une visite familiale. Ces accidents et leur nombre croissant ne sont pas en faveur d’un pays touristique auquel l’on collera l’étiquette de «routes pas sûres».
Des scènes extravagantes
Les causes de ces accidents sont multiples et le meilleur moyen d’essayer de les prévenir est bien d’appliquer strictement la loi tout en veillant à ce qu’elle soit respectée aussi bien sur les routes qu’à l’intérieur des villes où, en fin de compte, on néglige, entre autres, de mettre la ceinture de sécurité. L’on oublie toujours que le port du casque est obligatoire, que rouler à contre-sens pour les vélos et vélomoteurs est interdit, que stationner dans un virage ou en deuxième ou même troisième file est inconcevable, etc.
Chaque jour, nous voyons des scènes extravagantes, comme cette famille qui se déplace en vespa avec un gamin dont seuls les yeux apparaissent derrière le guidon, le père qui conduit et la mère qui s’agrippe derrière risquant à tout moment de se retrouver sur l’asphalte à la première crevasse de la chaussée. Aucun des trois ne porte un casque. Ce moyen de locomotion est-il assuré ? Qui est assuré, le conducteur ou les trois qui l’empruntent ? A-t-on le droit de monter à trois sur ce genre de véhicule ? Bien sûr que non, mais cela a cours et personne ne réagit.
Cela va de soi qu’aucune compagnie d’assurance ne prendrait en charge ce genre de risque. Dans ce cas, pourquoi n’a-t-on pas arrêté et saisi ce corbillard ambulant?
Où sont les parents ?
Ces gamins qui chevauchent des trottinettes électriques qu’on leur loue, alors qu’ils sont mineurs, et qui font de la vitesse et essaient de s’infiltrer entre les voitures, qui ne respectent pas les feux et montent sur ce qui reste des trottoirs, posent problème.
Les trottinettes électriques connaissent, en effet, un succès sans précédent. C’est un commerce qui rapporte et les marques offrent un choix de plus en plus étendu. Ces engins roulent-ils en conformité avec la loi ? Bien entendu, leurs utilisateurs ne portent pas de casque, ne sont pas assurés et ne respectent aucunement le code de la route. Des gamins hauts comme trois pommes les conduisent. Comment ont-ils eu l’autorisation parentale et leurs parents sont-ils assez influents pour leur interdire de se mêler à la circulation, avec tout le risque que cela comporte. Ceux qui leur louent ces outils pour provoquer la mort ou l’infirmité à vie ont-ils le droit de gagner cet argent facile et comment pourra-t-on leur demander des comptes ?
Autre danger qui menace les usagers de la route comme les piétons, les taxis collectifs qui écument les artères du centre des agglomérations, comme celles des proches ou lointaines banlieues, et font la loi. Bondés de monde et dont une partie est seulement assurée, ils ne donnent pas l’impression de craindre qui que ce soit. En cas de sinistre, comment s’en tirer, indépendamment du coût humain qui n’a pas de prix ?
Une reprise en main urgente
Les mêmes reproches sont à faire pour les voitures de louage ou de transport de marchandises qui sillonnent le territoire et qui se comportent comme si les routes leur sont exclusivement consacrées. Qui détient l’autorité de les laisser faire ce qu’ils font ? Il serait malvenu de rapporter ce qu’on raconte à propos de ces dépassements que l’on tolère et qui leur permettent d’en faire à leur tête.
Toujours est-il qu’une reprise en main est urgente pour limiter ces outrances qui donnent une idée peu resplendissante de la qualité des services des autorités des lieux, qui sont censées imposer l’ordre et la discipline. Il est compréhensible que l’on ne puisse être partout, mais les points névralgiques sont connus et il est temps de s’y mettre. Lorsqu’on veut, on peut, dit-on. A titre d’exemple, le centre de l’Ariana, en moins de vingt quatre heures, a été rendu aux citoyens. Nous avions retrouvé la Cité des roses. Rien n’est impossible, mais il faudrait prendre la décision d’agir.
Pour être convaincu des agissements répréhensibles de ces taxis collectifs et des voitures de louage, il n’y a qu’à observer ce qui se passe à longueur de journée du côté du terminus, non respecté, de ces taxis. Pourquoi l’a-t-on mise en place cette station terminus si elle ne sert à rien ? Ils s’arrêtent n’importe où, en deuxième et en troisième file, bloquent brusquement la circulation pour embarquer un voyageur, doublent à tort et à travers pour s’assurer un voyage en plus. Au risque de la vie de ceux qu’ils transportent et de celle des piétons et, bien sûr, de celles qui roulent en sens opposé.
En effet, il y a des situations que l’on peut qualifier d’indépendantes de la volonté des victimes qui se retrouvent face à une voie ferrée sans barrière par exemple, ou face à un chauffard sous l’effet de l’alcool ou de la drogue.
L’homicide routier
A ce propos, à part l’imprudence, il y a la vitesse, la prise d’alcool ou de drogues qui sont en général les causes de la majorité des accidents. L’homicide dans ce cas est-il vraiment involontaire ? Bien entendu, aucun des coupables n’a décidé de causer un accident mais toutes les conditions de le provoquer sont réunies pour causer le drame en s’adonnant volontairement à ces produits.
Ceux qui représentent les victimes sont toujours scandalisés et crient à l’injustice même si la loi est strictement appliquée. Les juristes, dans certains pays, face à ce problème, remettent en question cette appellation «d’homicide involontaire» et on semble s’orienter vers une dénomination qui vise directement ce qui s ‘est passé soit «l’homicide routier» qui serait d’après eux plus approprié. Affaire à suivre !
guet jean paul
28 août 2023 à 18:25
sur le ministre de l interieur a beaucoup a faire mais quand meme un peu de civilité ne nuit pas trois sur un cyclomoteur sans casque. ,et ces taxi qui j avoue se croie les maitres de la route j en ai eu l experience oui alors tout ministre que tu es si tu prefere voir ta jeunesse au cimetiere oui continue comme sa et sur tu seras le ministre avec le plus de mort sans avoir tirer un seul coup de feu ;;;;………