Des Hammametois et des acteurs de la société civile de la région ont observé dimanche un sit-in de protestation devant la municipalité de Hammamet pour réclamer des solutions urgentes et durables afin de mettre fin au déversement des eaux usées dans la mer.
Dans une déclaration à l’agence TAP, le président de l’Association d’éducation relative à l’environnementale (Aere) de Hammamet, Salem Sahli, a affirmé que la plage de Hammamet est menacée par « une catastrophe écologique ».
Il a expliqué que le phénomène de l’érosion marine a provoqué la dégradation des canalisations d’évacuation des eaux usées, dont certaines ont été fortement endommagées. Leurs eaux polluées sont malheureusement rejetées en mer, a-t-il déploré.
Cette situation, a-t-il alerté, a des conséquences dramatiques sur l’environnement, la santé et l’économie, surtout que la mer représente une ressource économique majeure pour la région et constitue la première source de revenus pour les petits pêcheurs.
Salem Sahli a imputé aux décideurs, en particulier les responsables du ministère de l’Environnement et de l’Office national de l’assainissement, la responsabilité de cette « catastrophe » et ses conséquences environnementales et sanitaires graves sur la population.
Il a appelé à prendre au plus vite les mesures requises pour lutter contre la pollution marine à Hammamet et à effectuer les analyses nécessaires de l’eau de mer.
En attendant les résultats de ces analyses chimiques et microbiologies, il faut, a-t-il demandé, inscrire la plage du centre de ville de Hammamet sur la liste des plages interdites à la baignade et à la pêche.
Salem Sahli a réclamé également le remplacement des canalisations endommagées et leur déplacement loin de la plage, formulant le vœu de voir les attentes des habitants de Hammamet satisfaites et les promesses des décideurs tenues.
Pour l’élu Yassine Mami (circonscription de Nabeul), présents sur les lieux, a indiqué que les phénomènes érosifs s’accentuent le long du littoral à Hammamet. Il faut, a-t-il dit, que l’État intervienne le plus rapidement possible pour trouver une solution à ce problème environnemental qui touche une des destinations touristiques tunisiennes les plus prisées, à savoir la ville de Hammamet.
Selon lui, l’Office national de l’assainissement a entamé l’élaboration d’une étude pour l’entretien et le déplacement du réseau d’assainissement loin des plages. L’étude évaluera le projet et estimera le coût des travaux, a-t-il dit.
« Nous espérons que cette étude permettra de faire avancer les choses et aboutira au lancement du projet final ».
Il a ajouté que la protection du littoral de Hammamet exige la conjugaison des efforts de toutes les parties intervenantes.
Devant l’ampleur des problèmes et l’urgence de la situation, l’intervention de l’État avec ses agences et structures régionales est fortement recommandée, a-t-il souligné.