Billet : L’amélioration des fonds propres des banques

L’un des défis que doivent relever les banques tunisiennes au cours de la prochaine période a trait à la disponibilité des liquidités. Elles doivent renforcer leurs fonds propres pour pouvoir continuer à servir l’économie nationale en octroyant des crédits aussi bien au secteur privé qu’au secteur public. Cependant, les banques sont appelées à assurer leurs équilibres financiers en faisant preuve de prudence dans le cadre de la convention de Bâle qui a recommandé à toutes les banques de servir les  crédits en étudiant minutieusement les dossiers présentés par les clients en réduisant au maximum le taux d’erreur. Il s’est avéré, en effet, que certains projets financés ne sont pas assez rentables et les clients ne parviennent pas à rembourser leur crédit aux échéances convenues, ce qui met les banques dans une situation embarrassante. A défaut de trouver une solution à l’amiable, la banque est souvent obligée de recourir à la justice pour recouvrer ses droits.  Par le passé, et sous l’effet des pressions politiques, les banques tunisiennes ont été contraintes de servir des crédits à des personnes influentes qui n’ont jamais pu les rembourser, ce qui constitue un manque à gagner pour ces banques. Ces crédits douteux pèsent lourd dans la trésorerie des banques qui sont toujours appelées à financer l’économie nationale. C’est que la première fonction de la banque est d’octroyer des crédits mais en approfondissant les études des projets présentés pour réduire la marge d’erreur. Certaines banques ne se contentent pas de fournir les ressources financières à leurs clients mais vont au-delà en proposant de nouveaux services relatifs à l’accompagnement et l’encadrement des promoteurs.  En effet, ces derniers sont guidés dans leur démarche depuis l’idée du projet jusqu’à sa mise en œuvre et son entrée en production. L’objectif est d’assurer un démarrage réussi du projet et sa pérennité.

La réussite d’une banque dépend dans une large mesure des projets réussis qui sont financés par ses fonds propres. A chaque fin d’exercice, les banques présentent leurs indicateurs comme le PNB, la valeur des dépôts des clients, la valeur des crédits accordés et le résultat net de l’exercice. Une banque qui se porte bien enregistre un accroissement des différents indicateurs, mais la valeur des crédits accordés demeure l’un des indicateurs les plus importants. Quant aux dépôts des clients, ils concernent essentiellement l’épargne qui reste le parent pauvre des activités dans plus d’une banque.

Chaque banque souhaite, bien entendu, augmenter le nombre de ses clients et les fidéliser pour dynamiser ses activités. Des services innovants sont proposés aux clients pour les inciter à épargner et à solliciter des crédits à condition que les projets proposés soient rentables et réussis pour que les financements octroyés soient remboursés dans les délais.

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