La 9e édition de Femmes entrepreneuses de Tunisie (FET), organisée par le magazine Managers, est une occasion de célébrer huit femmes entrepreneures qui ont su se distinguer par leur créativité, leur résilience et l’impact de leurs projets dans leurs domaines respectifs.
Lors de la cérémonie de remise des trophées des lauréates de la 9e édition de Femmes entrepreneuses de Tunisie (FET), organisée par le magazine Managers, en partenariat avec la Fondation Friedrich-Naumann pour la liberté et la délégation de l’Union européenne, les entrepreneuses tunisiennes ont brillé de mille feux.
Le succès n’a pas de genre
Cette édition est aussi marquée par un partenariat avec la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd). L’événement est l’occasion de célébrer huit femmes entrepreneures qui ont su se distinguer par leur créativité, leur résilience et l’impact de leurs projets dans leurs domaines respectifs.
Dans ce contexte, Marcus Cornaro, ambassadeur de l’UE en Tunisie, a déclaré : «Nous sommes réunis pour célébrer le talent, la créativité et la détermination des femmes entrepreneures de Tunisie.
Notre but est en premier lieu le succès qui n’a pas de genre. Nous rendons hommage à celles qui ont fait preuve d’audace en repoussant sans cesse les limites et en ouvrant de nouvelles voies pour l’innovation et la croissance ; celles qui combattent tout obstacle pour pouvoir changer le système et les mentalités rétives. Les efforts de ces dames sont une source d’inspiration et ils méritent d’être célébrés et reconnus à leur juste valeur. L’Union européenne reconnaît pleinement le potentiel immense des femmes, notamment en tant qu’entrepreneures. Les femmes apportent une perspective unique, une créativité débordante et un engagement inébranlable à la table des négociations économiques». Et d’ajouter : «Nous sommes pleinement conscients des défis auxquels elles sont confrontées, qu’il s’agisse de l’accès aux financements, des obstacles culturels ou des défis liés à la conciliation entre vie professionnelle et vie familiale. C’est pourquoi nous nous engageons à travailler en étroite collaboration avec les autorités tunisiennes et les organisations de la société civile pour créer un environnement propice à l’épanouissement de l’entrepreneuriat féminin, une des voies maîtresses pour un développement inclusif, national et égalitaire».
Ouvrir de nouvelles perspectives pour l’avenir de la Tunisie
Dans cet esprit, et à travers l’approche collaborative de «Team Europe», l’ambassadeur de l’UE en Tunisie a fait savoir que plusieurs projets et programmes en coopération avec les Etats membres de l’UE sont en train d’être mis en œuvre et dans le cadre du «Plan d’Action Genre».
Cornaro cite par exemple les programmes «Innov’i», en appui à l’entrepreneuriat innovant, «Tounes Wijhetouna», avec un appui spécifique aux entreprises des femmes artisanes ou bien «Insadder», en appui aux PME qui veulent exporter. «C’est dans le cadre de ce même programme «Insadder» que nous avons décidé, avec nos partenaires de la Berd, d’offrir un accompagnement sur mesure en matière d’exportation à toutes les lauréates des trophées femmes entrepreneures de Tunisie 2024 sans exception», a annoncé l’ambassadeur de l’UE en Tunisie. Il lance un appel pour les femmes de continuer à briser les barrières et à ouvrir de nouvelles perspectives pour l’avenir de la Tunisie. De son côté, Sahar Mechri, directrice exécutive du magazine «Managers», a révélé : «Lorsque je réalise des entretiens avec des entrepreneurs pour notre magazine ou dans le cadre des échanges avec les membres du «Club femmes entrepreneures de Tunisie», j’ai toujours voulu comprendre ce qui faisait la différence chez elles, ce qui leur conférait cette capacité d’oser. Car créer, c’est avant tout… oser. Nous avions tous cette capacité de nous lancer, à défier l’impossible, à prendre des risques. Au fil du temps, en entrant en contact avec la société, avec les normes, avec les stéréotypes, nous restreignons notre champ des possibles. Plus nous grandissons, plus notre propension à oser diminue… La zone de confort doit alors de se fondre dans la masse». Elle a assuré que l’objectif qu’on se donne au programme des «Femmes entrepreneures de Tunisie» n’est pas seulement de les mettre sous les projecteurs. «Nous ne pouvons nous arrêter après les avoir déclenchés dans un si bel élan. Nous devons continuer à leur fournir des ailes solides pour les aider à développer leur projet, pour croire plus fermement en leur impact individuel, essentiel pour changer le collectif», a-t-elle conclu.