Handball — Retour à l’École tunisienne en sélection: Pourvu que ce soit un choix de conviction !

Ce n’est pas faute d’avoir des sous pour recruter un entraîneur étranger que l’on s’est trouvé dans l’obligation de se tourner vers un technicien tunisien. Nous sommes particulièrement sensibles à cette idée. Nous espérons qu’elle n’a pas effleuré les esprits de ceux qui ont décidé ce retour aux sources.


La Fthb n’a pas beaucoup traîné et a désigné Mohamed Ali Sghaïer en qualité de sélectionneur national. Il était en piste avec Hafedh Zouabi et un.… vote s’est imposé pour prendre la décision finale. C’est démocratique, certes, mais pour ce genre de fonction, nous sommes pour une démarche plus… technique. Comme par hasard, les deux qui sont restés en piste se valent, mais c’est au niveau du contact humain, de la démarche pédagogique et de l’esprit gagneur à inculquer que les choses sont importantes et à prendre en considération. Un entraîneur, c’est un ensemble de qualités. Un profil, une stature, un comportement, des initiatives et des prises de positions, ce n’est pas plus difficile que ça.

Hafedh Zouabi est un très bon technicien et, étant donné qu’il a déjà occupé ce poste, il fallait dans doute se demander pour quelle raison il a été remercié. On  lui reprochait surtout son caractère cassant, qui instaurait une ambiance assez fébrile au point de braquer les joueurs. Du moins, c’est ce qu’on lui reprochait. Il a peut-être évolué, mais on a préféré ne pas courir de risques.

C’est donc un retour à l’école tunisienne qui a donné énormément de satisfactions et qui a permis au handball national d’occuper une place de choix. En fin de compte, c’est elle qui a présenté sur un plateau l’équipe qui s’est illustrée lors du Mondial 2005.

On y retourne donc, mais nous souhaitons que, dans cette désignation, il n’y ait aucune arrière- pensée. Ce n’est pas faute d’avoir des sous pour recruter un entraîneur étranger, que l’on s’est trouvé dans l’obligation de se tourner vers un technicien tunisien. Nous sommes particulièrement sensibles à cette idée. Nous espérons  qu’elle n’a pas effleuré les esprits de ceux qui ont décidé ce retour aux sources.

Il appartient à la FTHB de le dire tout haut, étant donné que n’importe quelle faiblesse pourrait être la cause de l’effondrement de tout le processus. Si les joueurs trouvent cette faille, ils n’hésiteront pas à l’exploiter. Et ce serait bien dommage.

Des moyens et pas des excuses

La Tunisie est un des rares pays qui n’hésitent pas à présenter ses techniciens et à les mettre en avant. D’autres, par complexe, sont entraînés par des étrangers mais c’est un technicien local que l’on met sur le banc pour recevoir les instructions à partir des gradins…

L’équipe de Tunisie, nous l’avons vue jouer dans au moins les deux derniers tournois, qu’elle a disputés: la CAN et le TQO. Elle les a ratés à cause de l’absence totale de communication entre le personnel d’encadrement, dépassé et surpris de sa présence dans ces deux compétitions qui allaient décider de l’avenir de cette équipe tunisienne, qui a vécu des jours meilleurs.

Les points forts de cette équipe sont connus : la présence de très bonnes individualités dont les qualités sautent aux yeux. Des qualités qu’il faudrait savoir mettre au service de l’équipe. Les défauts sont aussi criards. Ils tiennent dans le comportement d’une défense qui manque de lecture de jeu et de la maîtrise du timing des interventions, qui sont à la base de fautes individuelles payées cash, par des expulsions gratuites.

Avec le titre africain à récupérer en toile de fond, Mohamed Ali Sghaïer sait à quoi s’en tenir. Sa mission est claire et c’est à partir de cet objectif qu’il se doit de tracer le chemin à suivre, en évitant de se laisser dissiper par les habituelles interventions des clubs et le comportement suffisant de certains joueurs.

Dernier volet, et ce n’est pas le moins important, celui des moyens à mettre sur la table pour relever le défi. Sans ces moyens, il est inutile de poursuivre la conversation.

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