Hichem Ben Ahmed, ministre du Transport, s’est montré inquiet, lors de la 5ème édition de Tunisia Economic Forum, organisé hier à la Maison de l’Entreprise sur le thème « l’infrastructure de qualité : connectivité et efficience ». Une inquiétude qui tient, selon lui, aux retards occasionnés dans la réalisation de plusieurs projets importants pour l’économie tunisienne. L’Etat de marasme que connait plusieurs entreprises publiques dans le secteur du transport est certainement l’une des frustrations qui handicape toute volonté d’avancement.
Pour ne citer qu’elle, la restructuration de la compagnie aérienne nationale Tunisair, tarde encore. D’ailleurs, le ministre a affirmé qu’un Conseil Ministériel Restreint sera tenu dans les dix jours qui viennent, afin de déterminer un plan d’action et d’aller vers une méthode de gestion sur la base d’un contrat-programme de cinq ans.
Il en est de même pour le transport ferroviaire qui présente une infrastructure très vétuste. Sur les 2150 kilomètres de railles installées, seulement 1850 kilomètres sont fonctionnelles. Ainsi, l’état des rames de train n’est pas meilleur. On envisage de renouveler la flotte dont dispose la Société Nationale des Chemins de Fer Tunisiens (SNCFT). Un appel d’offre pour l’achat de 110 rames a été lancé et les premiers trains devront être prêts d’ici 18 mois. La fabrication prendra 36 mois de délais.
En ce qui concerne l’infrastructure portuaire, il a évoqué l’importance de la réalisation des quais 8 et 9 au port de Radès afin de permettre une décongestion du port, mais aussi de la réalisation du port en eaux profondes d’Ennfidha. Ce projet a tant tardé, affirme-t-il. L’appel d’offre lancé a permis d’identifier une short-list de 6 entreprises prêtes d’investir. Les offres sont actuellement à l’ examen par le Conseil Supérieur des marchés.