festival international du film de cannes: Focus sur la 72e édition

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C’est avec la projection en compétition du nouveau film de Jim Jarmusch, «The dead don’t die» que  s’ouvrira le 72e Festival de Cannes. Le réalisateur américain, un des habitués de la manifestation, sera le premier à concourir pour la Palme d’or. Il s’agit dans ce nouvel opus de l’auteur-réalisateur de l’excellent «Paterson» (2016), d’une nouvelle incursion dans le film de genre après «Dead man» et le western, «Ghost dog» et le film de samouraï, et enfin «Only lovers left alive» et le film de vampires.

Dans «The Dead don’t die», les morts ne meurent pas et sortent de leurs tombes pour s’attaquer  sauvagement aux vivants afin de s’en nourrir.

Ce 13e long métrage du cinéaste américain indépendant «n’est pas seulement une comédie et une subversion du genre, parfois effrayante, mais aussi un hommage au 7e Art».

Ayant obtenu La Palme d’Or du court métrage pour «Coffee and cigarettes» en 1993 et le Grand Prix en 2005 pour «Broken Flowers», Jim Jarmusch raflera-t-il avec ce nouvel opus la si convoitée Palme d’Or du long métrage? Wait and see.

Maintenant concernant les jurys des différentes sections de «Cannes», sachons d’abord que le jury de cette 72e édition sera  présidé par le cinéaste mexicain Alejandro Gonzalez Inarritu qui succède, ainsi, à l’actrice américaine Cate Blanchet, présidente de la 71e édition dont le jury a attribué la Palme d’or au long métrage «Une affaire de famille» du réalisateur japonais Kore-eda Hirokazu.

Avec six longs métrages dont «21 grammes» (2003), «Babel» (2006), prix de la mise en scène à «Cannes», «Birdman» ayant raflé quatre oscars en 2015 (meilleur réalisateur, meilleurs film, scénario et photographie); Inarritu s’est imposé comme l’un des réalisateurs phare du cinéma mondial.

Cinéaste de l’expérimentation notamment avec «the Revenant» (2015) et Carne y Arena en 2017, ses thèmes de prédilection touchent à la déchéance humaine, la culpabilité, la rédemption, la paternité, la famille et la solitude.

Le réalisateur, également un des habitués du festival, n’a pas caché sa fierté de présider le jury de cette édition, en déclarant : «Dès le début de ma carrière, le festival a été important pour moi, je suis honoré et ravi d’y revenir cette année et immensément fier de présider le jury.

Le cinéma coule dans les veines de la planète et ce festival en est le cœur. Avec le jury, nous aurons le privilège d’être les premiers spectateurs des nouveaux films de nos collègues cinéastes venus du monde entier. C’est un véritable plaisir et une grande responsabilité que nous assumerons avec passion et dévouement».

Labaki, présidente du jury de «Un certain regard»

Ainsi, si Inarritu présidera le jury de la compétition officielle, c’est à Nadine Labaki que reviendra l’honneur de présider la section «Un certain regard». La réalisatrice libanaise succédera à l’acteur portoricain-espagnol, Benicio del Toro, récompensé à Cannes en 2008 par le prix de l’interprétation masculine pour son rôle de Che Guevara dans le film «Che» du réalisateur américain Steven Soderbergh.Auréolée, durant l’édition précédente du «Prix du jury» pour son film «Capharnaüm», Labaki a exprimé sa hâte de découvrir les films sélectionnés dans la sélection officielle «Un certain regard».

Et de déclarer : «J’ai hâte de découvrir les films de la sélection, j’ai hâte de débattre, d’échanger, d’être secouée, de trouver l’inspiration dans la découverte du travail d’autres artistes».Enfin, c’est la réalisatrice française Claire Denis qui présidera le jury des courts métrages et de la cinéfondation, succédant, ainsi, au réalisateur mauritanien Abderrahmane Sissako. Elle décernera les trois prix de la cinéfondation parmi les 17 films d’étudiants d’écoles de cinéma en lice et remettra la Palme d’or du court métrage lors de la cérémonie de clôture.

Claire Denis a réalisé 13 longs métrages dont «Chocolat» (1988), «J’ai pas sommeil» (1994), «Les Salauds» (2013), tous deux ayant concouru dans «un certain regard».Son dernier opus «High life», réalisé en 2018, véhicule encore et toujours ce cinéma «de la marge et du territoire où les liens entre les êtres sont en constante évolution».Bref, qu’en sera-t-il de la part des cinémas africain, arabe et tunisien dans la sélection officielle de cette 72e édition de «Cannes»? On le saura ce jeudi 18 avril.

Par Samira DAMI

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