Il ne s’agit pas d’une grève causée par des mouvements sociaux imprévus ou d’une « grève sauvage » comme veulent le faire entendre certaines parties. Les vols des pilotes sont planifiés selon une programmation bien précise et ils ne sont pas tenus d’accepter d’assurer des vols hors de cette programmation
Plusieurs vols de la compagnie Tunisair ont été annulés les 13 et 14 avril suite à des « mouvements sociaux imprévus », selon un bref communiqué publié hier, dimanche 14 avril, par le transporteur national. « Tous les efforts sont déployés pour remédier à cette situation inattendue dans les meilleurs délais », ajoute la compagnie tout en présentant ses excuses pour les désagréments causés à ses passagers. Sauf que ce mouvement observé était attendu en raison du désistement de dernière minute de la Direction générale et son refus de se mettre à la même table avec la partie syndicale le 08 avril dernier, pour se pencher sur certains problèmes récurrents et des demandes qui sont toujours en instance, nous confirme l’un des pilotes relevant de Tunisair.
La même source ajoute qu’il ne s’agit pas d’une grève causée par des mouvements sociaux imprévus ou d’une « grève sauvage » comme veulent le faire entendre certaines parties. Pour bien élucider la question, il est primordial de rappeler que les vols des pilotes sont planifiés selon une programmation bien précise qui ne souffre aucune anomalie, mais il arrive que les pilotes acceptent, en dehors de cette programmation, certaines propositions de vol émanant de la DG en raison de certaines contraintes qui peuvent surgir. Mais l’acceptation demeure facultative et au gré du pilote. La perturbation enregistrée ces deux jours est due essentiellement à une mauvaise gestion de la part de la DG et non aux pilotes, selon notre source.
La DG doit assumer les conséquences des perturbations des vols en raison de sa mauvaise gestion de certains vols mais aussi à cause de son attitude à l’égard des pilotes marquée par le refus de se concerter avec la partie syndicale autour de certaines doléances d’ordre financier et professionnel dont, à titre exemple, la révision des primes et l’instauration d’une indemnité des vols contraignants et l’inclusion des majorations dans le salaire de base.
Samir Dridi