Outre les spécialités techniques, le sport offre des fonctions de soutien qui améliorent les performances et ouvrent les voies de l’employabilité.
Les métiers du sport, un concept en vogue en ce moment partout dans le monde, marquent une «révolution» dans la compréhension même du domaine sportif. On ne parle plus que des fonctions techniques basiques comme l’athlète (ou le joueur dans un cadre professionnel) et surtout l’entraîneur. Mais cette notion s’est élargie au sein même de la fonction technique.Finie la notion de l’entraîneur, on parle de sélectionneur (ou sélectionneur en chef), de plusieurs adjoints élevés au rang de quasi premier décideur, de préparateur athlétique, d’entraîneur de gardiens, d’entraîneur chargé de l’évaluation, d’entraîneur de jeunes (avec toutes les sous-spécialités qui en découlent), de chargé du visionnage, de manager sportif (directeur sportif). Ajoutons à cela un ensemble de métiers proches et complémentaires à la fonction technique, comme la médecine du sport (plusieurs médecins spécialistes, des physiothérapeutes, des kinés, des nutritionnistes…), ou les fonctions de management et de marketing telles que l’événementiel, la communication (du journalisme aux relations publiques), les fonctions de responsable marketing au sein d’un club, la logistique et l’hébergement, le recyclage, etc.
L’Etat doit pousser
Ces métiers améliorent la performance de haut niveau et donnent plus de sens au produit sport. Qu’ils soient professionnels ou amateurs, ces métiers deviennent indispensables. L’entraîneur est une notion qui s’est bien développée et on parle même de plusieurs «entraîneurs» qui, selon leur statut et leur formation, évoluent dans leurs carrières. Qu’il soit riche ou pas, le club a besoin d’intégrer ces spécialités foisonnantes et ô combien utiles. Malheureusement, nos clubs mal structurés n’ont pas les moyens d’engager un staff élargi. Dans certains cas, ils ferment les portes, par obstination ou par conservatisme, devant ces spécialistes. Passons aux fédération sportives où certaines, vu leurs moyens intéressants, se sont mises à l’heure des métiers du sport (la FTF, la fédération la plus aisée) mais sans toucher à tous les métiers. Passons à la demande. La formation médiocre dans les instituts de sport et le blocage des universités de l’économie et de la gestion par rapport au sport, font que la plupart des diplômés n’ont pas les profils adéquats. Tous ces diplômés ne peuvent faire que l’entraîneur d’éducation physique ou celui d’entraîneur. C’est l’Etat qui, pour se débarrasser du poids de la demande d’emploi, doit encourager le recyclage dans certains métiers pointus, comme la physiothérapie, le préparateur mental, le préparateur physique, le manager sportif, le responsable de communication, le jardinier, le chargé de la logistique, le financier… Notre sport en demande mais il n’y a pas d’offres valables. Un marché du sport disproportionné où ce qu’on offre ne correspond pas à ce dont on a besoin, surtout dans le sport de haut niveau.