En stand by depuis quatre ans à cause des litiges qui opposent la Steg à des propriétaires terriens, mais aussi les agitations sociales, le projet du gazoduc est entré enfin dans sa phase d’exploitation…
C’est la fin d’un feuilleton qui a tenu en haleine les citoyens à Gafsa et dont les responsables de l’usine Somosan ont payé cher les frais à cause d’une situation bloquée qui a duré quatre ans et qui les a contraints à mettre les clés sous le paillasson alors qu’ils ont décroché un contrat avec l’Italie, et que le seul investisseur, qui s’est aventuré à s’installer dans le bassin minier après la révolution, commence à voir ses dettes s’accumuler avec un chiffre qui fait froid dans le dos (23,5 millions dinars).
Après avoir installé la centrale électrique, la Steg a rempli son contrat, mais le blocage a été relevé au niveau des derniers 300 m du gazoduc à cause de l’opposition d’un citoyen qui a contesté la présence du gazoduc sur un lopin de terre. Le tribunal a rendu son verdict permettant la reprise des travaux et débloquant ainsi une situation qui n’a que trop duré. La fin des travaux d’installation du gazoduc a fait des heureux. Il y a les ouvriers de l’usine des articles sanitaires à Métlaoui — en arrêt forcé depuis janvier 2015 suite à une décision de son conseil administratif — qui s’est vu raccordée au réseau principal du gaz naturel. Mais le grand chantier demeure le raccordement des foyers au gazoduc pour en finir avec le calvaire des foyers à cause de cette pénurie de bouteilles de gaz qui surgit de temps à autre. Déjà, ceux de la localité de Sidi Ahmed Zarroug viennent d’étire raccordés au gazoduc, ce qui ne sera pas une sinécure pour certains quartiers de la commune de Gafsa qui risquent de buter sur des difficultés urbanistiques à cause des constructions anarchiques tolérées par les responsables municipaux. La visité effectuée par le PDG de la Steg, au cours de la semaine écoulée a permis de prendre connaissance des travaux de raccordement au gazoduc du gaz naturel ;un projet qui a mobilisé une enveloppe de 70 millions dinars. L’occasion fut propice pour apporter des assurances aux citoyens que tout sera mis en œuvre pour leur faire éviter le calvaire vécu lors des dernières périodes estivales. Dans ce sillage, des travaux sont entrepris pour renforcer les câbles et les fibres, en parallèle à la maintenance des groupes générateurs d’électricité en utilisant la technique de l’infrarouge pour la détection des tronçons sensibles aux ruptures surtout à cause de la canicule qui sévit dans la région au cours de l’été.
Ces travaux entrepris ont mis du baume au cœur des consommateurs qui ont subi les supplices d’une énergie électrique souvent aux abonnés absents au cours des trois derniers étés.
Un rêve que les Gafsiens osent espérer. En sera-t-il de même pour la Sonede. En tout cas, il est toujours permis de rêver..
Hafedh TRABELSI