Dans le cadre de la célébration du cinquantenaire des relations diplomatiques entre la République Tunisienne et la République de Corée, le ministère des Affaires culturelles et l’ambassade de Corée en Tunisie ont présenté le spectacle de musique traditionnelle coréenne « Tago ».
Le théâtre de l’Opéra de la Cité de la culture était, le week end dernier, un lieu d’échange et de rencontre entre des artistes coréens confirmés et un public tunisien averti. C’était aussi le lieu de célébration du cinquantenaire des relations diplomatiques entre la République Tunisienne et la République de Corée. Et une belle occasion pour affirmer encore davantage les liens d’amitié qui réunissent les deux pays et les deux peuples.
En présence de M.Mohamed Zinelabidine, ministre des Affaires Culturelles, et de plusieurs hauts responsables et personnalités coréens et tunisiens, un magnifique spectacle de musique traditionnelle coréenne « Tago », placé sous le thème « Battre les Tambours pour éclairer le monde » et alliant ardeur, charme et beauté, a été présenté par la Troupe du même nom « Tago ».
La troupe est spécialisée dans la musique traditionnelle coréenne formée par de jeunes artistes coréens talentueux. Elle a été nommée en 2015, la compagnie artistique professionnelle de la ville de Séoul. Depuis 2005, la Troupe, s’est fait porte-parole de la culture et de l’art populaire de la Corée du Sud et participait aux différents festivals nationaux et internationaux, à l’instar du Festival Edinburgh Fringe qui lui a valu en 2016 le prix de 5 étoiles destiné à la meilleure performance artistique.
Découvrir cette troupe bondissante, survitaminée, athlétique et débordante d’enthousiasme est un moment revigorant pour le public présent. Au sein d’un programme haut en couleur qui puise alternativement dans une série de prestations et de performances musicales et artistiques on découvre des corps en gloire, avec pour substance l’exultation de l’âme habitée par une musique traditionnelle ancestrale millénaire.
En battant les tambours, toute leur énergie, tout leur amour de l’art se cristallisent en une formidable fresque purement gestuelle, où le rythme est roi et le corps son serviteur.
Tantôt dynamiques, tantôt oniriques et envoûtants, les musiciens se veulent comme une montée contrastée vers des extrêmes sonores et physiques. Le rythme ici est roi. Impossible de l’attraper, mais facile de l’admirer et de le suivre. Chaque instrumentiste s’empare d’un thème, ou plutôt d’une impulsion, et la lance en l’air avec mille variantes. Des vibrations et des sons plus que des musiques, des couleurs plus que des images ont tourné dans l’air du soir, des rythmes se sont enchaînés sans jamais se lasser ni se casser. Une prestation techniquement époustouflante nous a transportés dans un univers de rêve et de légendes. La poésie est là et le son est bien projeté, ce qui a donné au spectateur le sentiment de cohérence et d’unité stylistique propre à la troupe.
D’autres prestations et de danse ont suivi, reflétant cette image légendaire des divinités chassant le mal et évoquant, de façon scénarisée et divertissante, l’origine des mythes et des coutumes d’un pays où l’art est précieux.
Ensemble ou en solo, les musiciens nous ont permis de voyager à travers la richesse et la beauté de leur pays. On découvre alors une musique riche, chaude, et d’une énergie vibrante, avec une abondance incroyable de rythmes qui puisent leur originalité dans les racines profondes d’une culture millénaire.
Une belle célébration de l’art et du patrimoine séculaire coréen mais aussi et surtout celle d’une précieuse et solide amitié entre la Tunisie et la Corée du Sud.