80% des bouteilles en plastique vendues dans le monde ne sont pas recyclées. Les menaces de l’environnement sur la santé des enfants à cause des matières toxiques sont pointées du doigt. Le recyclage du plastique sera désormais du ressort de familles volontairement choisies et soucieuses de l’environnement.
La journée internationale de la famille célébrée le 15 mai de chaque année depuis 1993 démontre l’importance qu’accorde la communauté internationale aux familles partout dans le monde. A l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la famille, la maison des jeunes d’El Menzah 6 a abrité cette semaine une journée portes ouvertes dans le domaine de l’éducation environnementale haute en couleur. Un événement qui a été rehaussé par la participation de Mme Naziha Laâbidi, ministre de la Femme, de la Famille, de l’Enfance et des Séniors et M. Mokhtar Hammami, ministre des Affaires locales et de l’Environnement, pour évaluer «le rôle de la famille dans la préservation de l’environnement». Le thème de la conférence s’intitule : «La famille et le bilan environnemental face aux changements climatiques».
A partir de 10h00, la délégation gouvernementale a entamé une brève ronde d’observation des exposants mobilisés sur place. Une visite de la mini-foire de produits à résonance environnementale et écologique a été effectuée. Une douzaine de stands ont été installés marquant, chacun à sa manière, la portée de l’événement international. On y voit l’un qui a mis en vente des livres sous forme de contes en langue arabe pour l’éducation écologique des jeunes enfants afin de préserver la planète bleue : la Terre. Un stand a particulièrement attiré l’attention. Celui de l’Association tunisienne des amis de l’écologie (Atae). Leur objectif principal a trait au soutien aux efforts de l’Etat en matière d’environnement. Cela se passe notamment dans les activités de recyclage des déchets pour le bien de notre écologie verte. L’Atae assure que le recyclage du plastique sera désormais du ressort de familles volontairement choisies et soucieuses de l’environnement car « le plastique représente 10% des déchets que nous produisons tandis que 50% du plastique que nous utilisons est à usage unique ou jetable». Un programme soucieux de l’environnement de l’Atae dont on relate l’étendue des objectifs.
Préserver l’environnement
Sous la tutelle de la fondation allemande Hanns Seidel, le projet est soutenu par l’Etat libre de la Bavière (région allemande). Un projet ambitieux qui vise à préserver les ressources hydriques à travers la rationalisation de la consommation en eau des ménages tunisiens. M. Badri Dhaoui, président de l’Atae, milite également pour le recyclage des déchets notamment le tri des déchets plastiques. Il a présenté le prototype d’un appareil de broyage de bouteilles plastiques dont le coût s’élève à douze mille dinars.
M. Dhaoui a souligné l’importance d’inculquer davantage aux jeunes le compostage des déchets. Il rappelle l’intérêt du recyclage des déchets à cause du nombre important de bouteilles et d’emballages plastiques. «La poubelle des ménages est composée de 40% de déchets organiques, 40% de plastique et 20% d’autres déchets». Des slogans étiquettes ont été remis à l’assistance : «Merci pour chaque main qui plante et n’arrache pas ; la propreté est un comportement humain et civilisationnel ; l’eau est la base de la vie, donc préserve-la». L’impact environnemental des bouteilles en plastique est dénoncé par l’Atae. La consommation de l’eau est résumée par des chiffres éloquents dans un document remis par l’Atae : «Il faut environ trois litres d’eau pour produire une bouteille d’eau d’un litre… Mais aussi environ 33 cl de pétrole ! 50 milliards de bouteilles d’eau sont vendues chaque année dans le monde. On estime que pour fabriquer ces bouteilles, on brûle chaque année 17 millions de barils de pétrole. Soit l’équivalent de la consommation annuelle d’essence d’un million de voitures. Les experts estiment que 80% des bouteilles en plastique vendues dans le monde ne sont pas recyclées». Les menaces de l’environnement sur la santé des enfants à cause des matières toxiques sont pointées du doigt. Eliminer la poussière, privilégier le nettoyage vert, diminuer le plastique, consommer du poisson sans poison sont quelques consignes qui ont été données par l’Atae. Les matières toxiques comme le plomb ou le mercure présents dans ces organismes sont à considérer avec précaution. Suite à la visite des exposants, une conférence de presse s’est déroulée dans l’amphithéâtre de la maison des jeunes pour dévoiler les objectifs gouvernementaux en matière de promotion de la famille tunisienne et les défis environnementaux.
Le volet «famille» a été présenté en premier lieu avant le volet «environnemental» même si les deux axes des sujets sont imbriqués. Mme Neziha Laabidi a abordé plusieurs thématiques essentielles pour valoriser la famille tunisienne. Elle précise d’emblée que la Constitution tunisienne dans son article 21 engage l’Etat à protéger la famille. Elle rappelle aussi certaines avancées dans les textes juridiques grâce à un programme destiné à préserver les intérêts de la famille. La révision équitable des congés parentaux fait partie de ses priorités. Le bénéfice du congé de maternité et le congé de paternité doivent permettre de favoriser l’épanouissement de la famille, peut-on comprendre de ses propos.
Trois prix seront décernés
La remise des prix est prévue pour le 11 décembre 2019, à l’occasion de la célébration de la Journée nationale de la famille.
A l’occasion de la Journée internationale de la famille, qui coïncide avec le 15 mai de chaque année, le ministère de la Femme, de la Famille, de l’Enfance et des Seniors a annoncé dans un communiqué, publié mercredi, l’ouverture des candidatures pour le prix du Président de la République pour la promotion de la famille. Ce prix est décerné à ceux qui ont contribué de manière directe ou indirecte à la promotion de la famille tunisienne, à développer son rôle économique, social et éducatif et à l’amélioration de ses conditions de vie aussi bien en Tunisie qu’à l’étranger. Les candidats souhaitant participer à ce prix à l’échelle nationale, notamment parmi les associations chargées des familles des émigrés, doivent envoyer leur dossier au ministère de la Femme, de l’Enfance et des Seniors, dans un délai ne dépassant pas le 1er juillet 2019. Les participants à l’échelle régionale sont appelés à envoyer leurs candidatures au nom du gouverneur de la région, dans un délai ne dépassant pas le 1er juillet 2019. Les dossiers comportant les rapports des gouverneurs doivent parvenir à la commission nationale avant le 31 juillet 2019. Ce prix se décline en trois catégories, à savoir : un prix national sous forme de médaille d’or qui sera remise à une personne physique ou établissement public ou organisation non gouvernementale, ou association ou instance nationale, un prix spécial dédié aux associations chargées des familles émigrées (médaille d’or) et un prix régional (médaille d’or, d’argent et de bronze) d’un montant respectif de 4 mille dinars, de 3 mille dinars et de 2 mille dinars. A noter que la remise des prix est prévue pour le 11 décembre 2019, à l’occasion de la célébration de la Journée nationale de la famille.