Par Kamel Ghattas
Il ne s’agit nullement d’un bulletin des services météo, mais bien de ce qui semble se préparer avec la sortie du bois de ceux qui ont disparu de la circulation depuis l’arrivée de l’entraîneur Victor Zvunka au Club Africain.
Une équipe, rappelons-le, qui était complètement désorganisée, asphyxiée par les dégâts (techniques, financiers, administratifs), occasionnés par le passage de Slim Riahi contre lequel des accusations de plus en plus lourdes pèsent, mais dont les séquelles ne disparaîtront pas de sitôt.
Il n’en demeure pas moins, que même si l’amorçage de cette nouvelle ère Zvunka a été bon, il y a malheureusement des problèmes qui se sont précipités et qui ont relancé les polémiques et les désagréables accusations que se lancent des personnes que nous avions pensées plus sensées.
Bien entendu, aucune d’elles, à l’exception d’une seule, comme d’habitude, n’offre la solution ou ne manifeste son désir de contribuer au sauvetage. S’ils l’offraient, les dirigeants en place risqueraient d’en tirer avantage. Donc, même si le Club se ressent de cette absence de répondant, on ne tendra pas la main pour assister une association centenaire en danger. Et on prétend aimer ce club et vouloir contribuer à son sauvetage, par des mots, des clichés et des vœux pieux !
Voila c’est dit, et ce ne sera pas autrement !
A l’arrivée de Zvunka, il faudrait remonter aux collections des différents médias pour se remémorer ce qu’on voulait faire avec l’arrivée de ce technicien. Un technicien qui a réussi à remettre de l’ordre dans l’équipe avec des joueurs inexpérimentés et des éléments cadres dont l’apport est en dents de scies, au souffle court et à la tête mal tournée qui renâclent à l’effort, on exige qu’il y ait des miracles. Toutes les bonnes dispositions sont oubliées.
Au président en place, qui se débat pour réunir des sommes folles pour payer le prix des bêtises des ses prédécesseurs, on demande des titres et l’apurement de la situation financière catastrophique. Ses détracteurs n’ont pas encore mis la main à la poche pour aider et contribuer au sauvetage. Ils se contentent de donner des avis (heureusement que c’est gratuit !).
D’ailleurs, le technicien clubiste (dont le courage est à louer) a tout de suite compris que son équipe devait préparer l’avenir et qu’en fonction de l’effectif dont il disposait, il ne pouvait aller loin. Le Club Africain pouvait sans aucun doute jouer la Coupe à fond moyennant une remise en condition physique défectueuse, puisque le onze clubiste était mal préparé et, comble de malchance, avait le moral en berne.
Il a travaillé et travaille pour remonter ce handicap, à l’effet d’être prêt à disputer cette coupe. Comment peut-il améliorer la condition physique déficiente en respectant un calendrier de championnat en ascenseur affolé ?
Il fallait choisir et il semble qu’il ait choisi de faire du championnat son champ de préparation pour ces sorties en Coupe de Tunisie où il a un titre à défendre. Bien entendu, la quatrième place est intéressante, mais avec l’effectif dont il dispose et il le sait, les blessures vraies ou imaginaires, les sanctions, les observateurs avertis le savent, qu’il ne peut aller bien loin.
Alors, que faut-il faire pour relancer l’équipe ?
Les pêcheurs en eaux troubles pensent qu’il faudrait commencer par limoger l’entraîneur. Il ne restera pas longtemps au chômage ! Certains joueurs (cadres ?!) semblent de cet avis, car ils voudraient bien se débarrasser d’un entraîneur exigeant et autoritaire. Il faudrait ensuite éloigner un technicien de la valeur de Kamel Kolsi pour ouvrir la voie à l’empirisme de ceux qui se targuent d’être les copains de tel ou tel et qu’ils sont en mesure de donner aux événements la tournure qui semble leur convenir, désigner, limoger pour enfoncer davantage le club dans son marasme.
Encore une tempête à essuyer, en l’absence de communication crédible et fiable. Un mal qui ronge bien des associations avec des présidents en exercice ou des ex qui se prennent pour les représentants de Dieu sur terre. Arrogants, complètement déphasés, ils multiplient les bavures et les déclarations inconsidérées, profitant de la faiblesse manifeste des instances officielles qui s’occupent de tout, sauf de l’essentiel. Heureusement que le Club Africain est un de ces clubs qui plient, sans jamais rompre !
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