Une initiative au profit des enfants des villages SOS a été rendue possible par le concours de plusieurs partenaires économiques et sociaux. La présidente de l’Association tunisienne des villages d’enfants (SOS), Amel Kmicha, et le directeur général d’un site commercial de produits marchands en ligne ont conclu un accord qui prévoit la collecte de dons. On s’est penché sur le cas d’un village situé dans la zone de Sfax, à Mahres, en proie aux difficultés depuis que les robinets de financement sont coupés, il y a quelque temps. L’Association SOS Village Mahres réclame en premier lieu, la mise en place d’un budget de fonctionnement de cent mille dinars à cause d’un bilan déficitaire. Le déficit risque d’atteindre un chiffre record d’un million de dinars en 2020 si aucune mesure de sauvetage n’est prise pour la seule section SOS Mahres et deux millions de dinars pour l’ensemble des quatre associations SOS que compte le village d’enfants. Il fait part de son inquiétude : «L’impact sur le manque de ressources financières risque de s’aggraver en 2020, ce qui constitue une menace pour la poursuite des activités du Village Mahres».
M. Megdiche félicite personnellement le rôle qu’a joué une grande entreprise de vente de produits en ligne pour son élan de solidarité avec la mise en place d’une plateforme numérique de donations pour soutenir le financement de ces associations caritatives en proie à d’énormes dettes structurelles. Une activité qui se fait dans la transparence totale, selon ses dires. M. Megdiche estime que les montants collectés de la zakat pourront sauver l’activité de l’association à court terme. Les personnes physiques et morales sont invitées à faire preuve de générosité durant Ramadan qui recommande la zakat. Il apporte des précisions : «L’avantage de la zakat est qu’elle constitue une donation non imposable pour les sociétés. Une donation déductible des bénéfices imposables».
Appels aux dons et zakat
La décision de la Fédération internationale des villages d’enfants SOS de retirer son soutien financier aux quatre villages est la goutte de trop qui marque l’enlisement dans un gouffre financier qui risque de s’accélérer pour ces associations bénévoles. Les quatre villages d’enfants SOS concernés sont à Gammarth, à Akouda, à Siliana et à Mahrès. Mais les appels aux dons et zakat constituent une bouffée d’oxygène pour la survie des 4 villages SOS. La zakat est citée comme une chance inouïe en période de célébration du rite musulman de Ramadan et de l’Aïd El Fitr afin de marquer un élan de générosité envers les enfants vulnérables du pays : 1.400 orphelins au bord du désespoir. Ceux qui font déjà partie des villages SOS et ceux qui sont placés dans des familles d’accueil.
Pour contrecarrer le péril en la demeure, des dons d’une valeur de 5 dinars, 10 dinars, 20 dinars et 70 dinars iront directement dans le compte bancaire de l’association tunisienne des villages d’enfants-SOS grâce à la plateforme commerciale numérisée bénévolement contractante. Toutefois, le pire n’est pas envisagé. SOS Villages d’Enfants Tunisie affirme qu’aucun village d’enfants SOS en Tunisie n’est sur le point de cesser ses activités. SOS Villages d’Enfants Tunisie compte poursuivre sa mission principale : protéger les enfants vulnérables et sans soutien familial ou ceux qui présentent le risque d’en être privés.
