Par Jalel Mestiri
L’histoire du football tunisien est jalonnée de noms de gardiens célèbres. Certains sont devenus de véritables légendes. A l’exception du grand Attouga, il n’est cependant pas facile d’avoir un consensus sur le meilleur gardien de son temps. Sur celui qui devrait être le numéro un de l’équipe de Tunisie actuelle, notamment à l’occasion de la CAN d’Egypte, chacun a ses propres opinions.
Avant de se pencher sur le nom et sur les caractéristiques du gardien actuel qui mérite une place de titulaire lors du prochain grand rendez-vous africain, il convient, d’abord, de préciser que ce poste est réellement spécifique et unique. De tout temps, le gardien de but a été jugé comme un élément à part, en marge des joueurs de champ. « Je ne suis pas footballeur, je suis gardien de but ». Mais depuis quelques années, faire office de dernier rempart ne suffit plus. Car dans le football moderne, être un gardien de haut niveau requiert désormais une palette de qualités grandissante. Le poste a évolué sur les plans technique et tactique. Il n’y en a pas vraiment avec lequel on est aussi exigeant.
Depuis l’adoption de la règle sur l’interdiction de se saisir du ballon sur une passe en retrait, les gardiens sont très habiles avec leurs pieds, ils participent beaucoup plus au jeu. On s’appuie plus sur eux pour sortir de situations compliquées et même pour entamer une phase offensive. Dans le passé, on travaillait beaucoup plus les aspects de technique pure : prises de balle, déplacements sur la ligne, réflexes… Aujourd’hui, ce n’est plus une priorité, les gardiens gardent moins le ballon et c’est logique : ça frappe plus vite, plus fort… Ce qui fait la différence entre un bon et un très bon gardien, c’est sa qualité à repousser le ballon proprement, pas de le capter comme on a encore pu le rabâcher, il n’y a pas si longtemps.
Au fait, c’est le poste qui a le plus évolué en football. Le gardien doit être bon avec les pieds et les mains. On lui demande déjà une lecture du jeu pour pouvoir anticiper et stopper le problème très tôt. Il y a des gardiens qui sont des « shot stoppers », c’est-à-dire qui restent sur la ligne et se contentent de faire des arrêts, ce qui ne les empêche pas de faire de très grandes carrières. Mais il y a aussi ceux qui participent au jeu, qui ont un très bon jeu au pied, qui sont capables de casser des lignes, d’intervenir très haut sur le terrain. On s’aperçoit que les grands clubs sont aujourd’hui demandeurs de ce style de gardien, et ce n’est pas anodin, si la demande a évolué, c’est que les attentes aussi.
Pour comprendre cette évolution du poste dans le football tunisien, ce changement de regard notamment par rapport à la sélection, il convient de rappeler que cette dernière aura toujours besoin de ce symbole du dernier rempart. Au sens propre. C’est-à-dire le gardien capable de faire les arrêts et sauver l’équipe des situations difficiles. Serai-ce suffisant ? Non, dans la mesure où avoir une place en sélection requiert beaucoup plus que cela. Il faut savoir qu’il devrait y avoir une évolution à tous les niveaux : technique, physique, tactique et mental. On s’aperçoit de plus en plus que plus on joue à haut niveau, plus on a besoin de grandes capacités d’adaptation à la performance. On attend du premier gardien de l’équipe de Tunisie de faire partie de la stratégie de jeu, d’être haut sur le terrain, d’être le premier relanceur, de pouvoir casser les lignes. Il doit être intelligent tactiquement, comme un joueur de champ, tout en restant très technique dans son jeu, recourant aux poignets et aux mains.
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