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Communication à outrance… : Faute d’informations

Passant en revue des généralités avec un débit toujours aussi rapide, l’énoncé de Giresse était tel que la conférence de presse a pris des allures de comparution de presse! La question lancinante de la relation entre la presse et l’attaché de presse de la FTF se pose décidément avec acuité. Et plus que de savoir qui profite de l’autre, à ses dépens, c’est le constat d’une entente ou d’une mésentente tacite qui ressort de l’analyse de cette liaison.
La barrière qui sépare l’acteur de l’observateur a-t-elle déjà existé? Le journaliste cède-t-il trop facilement à ce que l’on pourrait appeler la tentation de l’émotion contre le raisonnement ?
Au-delà de savoir comment ces deux milieux se nourrissent l’un l’autre dans ce grand ensemble qu’on a coutume de scruter à la loupe, revisitons plutôt l’évolution de la communication de la FTF, qui, en passant, transite de plus en plus par internet et les réseaux sociaux. Cela dit, notre métier à nous autres journalistes évolue également. Mais il se complique quand l’attaché de presse minimalise un certain code de déontologie. C’est forcément regrettable quand on sait que la profession d’attaché de presse auprès des médias de la place est presque aussi ancienne que la presse elle-même ! C’est une des principales branches d’une fédération sportive estimée. Et ce faisant, à tout organisme pour lequel l’opinion joue un rôle important, il apparaît naturel et de plus en plus nécessaire de s’assurer le concours d’un spécialiste en la matière. Qu’il soit un collaborateur intégré ou un consultant extérieur, sa mission consiste à informer par l’intermédiaire de la presse écrite, ou audiovisuelle. Or, depuis quelque temps, l’on note avec regret que la mission d’information et de communication caractérisant la fonction d’attaché de presse de la FTF est quelque peu paralysée, étouffée, suspendue au bon vouloir d’un chargé de la communication qui rechigne à échanger avec les organes de presse. Conséquences de ce défaut de communication manifeste : l’hyper-président de la FTF, Wadï El Jari, se voit contraint de remplir ce rôle, avec habileté et justesse, d’ailleurs.
Pour revenir à l’attaché de presse en exercice de la FTF, il devrait une bonne fois pour toutes comprendre que le respect des critères afférents à sa fonction conditionne l’éthique, la crédibilité de la profession et l’efficacité de son exercice.
Pour ne pas basculer d’un rapport de confiance vers un rapport de défiance, sa relation avec les différents médias doit être fluide.
Et il lui appartient d’adapter son action pour se conformer aux usages propres à chaque type d’organe, en particulier, dans ses relations avec la presse écrite où il doit observer un certain nombre de règles que nous sommes amenés à lui rappeler !

Ça s’apprend et ça se cultive
M. l’attaché de presse de la FTF, les informations doivent être transmises directement aux rédacteurs en chef ou aux journalistes concernés quand ces derniers sollicitent un éclairage de votre part. Par la suite, les rédactions sont seules juges de l’intérêt que présentent les informations reçues, en fonction notamment du service à rendre au lecteur plutôt qu’à l’émetteur de l’information !
Appliquez-vous plutôt à diffuser l’information avec efficience en évitant de pratiquer toute forme de discrimination entre journalistes concernés. Dans le microcosme du sport-roi, une mauvaise communication peut faire énormément de ravages, à court, moyen et long terme. En clair, communiquer efficacement est un véritable investissement qui permet d’obtenir la confiance de vos interlocuteurs. Votre réputation et votre crédibilité n’en sortiront que plus grandies. La communication est une science difficile.
Ce n’est pas une science exacte. Ça s’apprend et ça se cultive. Alors, osez une certaine introspection et évitez surtout de vous enfermer dans le déni, le dédain et la condescendance.

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