L’ex-président égyptien Mohamed Morsi décédé aujourd’hui à la suite d’un malaise en pleine audience au tribunal est né dans un paysans analphabètes. Morsi réussi pourtant ses études avec brio en intégrant la faculté d’ingénieurie de l’université du Caire, puis accède au rang de professeur à l’université de Californie dans les années 1980. Pendant plus de 25 ans il dirigera également le département d’ingénierie de la faculté de Zagazig.
A la fin des années 1970, il rejoint les rangs de l’organisation des frères musulmans, d’abord comme simple membre. Mais grâce à sa discipline et son obéissance aux ordres de cette organisation quasi-militaire, Mohamed Morsi accède très vite, au milieu des années 1990 au « bureau de la guidance ».
Dans les années 2000, Mohamed Morsi mène la campagne législative pour les frères musulman et préside le groupe parlementaire victorieux des islamistes. Il est par la suite condamné à 7 ans de prison il a été l’un des acteurs-clés des victoires parlementaires des Frères. Il a dirigé le groupe de députés à l’Assemblée du peuple, ce qui lui vaudra de subir la répression du régime, dont une condamnation à sept mois de prison.
Entre 2007 et 2011, Les frères musulmans lui confient la mission d’entrer en contact avec les services de sécurité du régime de Moubarak. Morsi aurait alors réussi à s’approcher de plusieurs hauts responsables de la sécurité. Les négociations avec le régime sont brutalement interrompu lorsque la protestation populaire se déclenche pour aboutir à une chute du régime de Moubarak.
Au lendemain de la révolution égyptienne du 25 janvier 2011, il est le candidat des frères musulmans à la présidence de la République. Le 17 juin 2012, Morsi accède à la magistrature suprême en battant le candidat Ahmed Chafik avec 51,73% des voix.
Le 3 juillet, à 20h très exactement heure tunisienne, le général de l’armée Abdel Fattah Sissi, chef d’état-major de l’armée, annonce la fin de la présidence Morsi et la suspension de la constitution.
Le 4 juillet 2013 il est interpellé et un mandat d’arrêt sont émis à son encontre. Il est notamment jugé dans l’affaire de l’évasion de la prison de Wadi el-Natroun.