L’adoption des amendements apportés à la loi électorale ôte aux candidats l’effet de surprise qui avait joué en leur faveur et que les sondages ont terriblement amplifié. Ils sont désormais au pied du mur, mais ils pèchent incontestablement par le mélange des genres dont ils ont usé entre l’associatif, le médiatique et la publicité pure et simple. Sans oublier l’argent importé. Il reste à savoir si cela leur servira à autre chose qu’à brouiller les cartes et mettre en difficulté la campagne électorale des partis conventionnels, ou si la suite des événements leur ouvrira, concrètement, des perspectives électorales.
Car les textes sont une chose et leur mise en application une autre. N’oublions pas que plusieurs points parmi les amendements votés figuraient dans les décrets-lois de 2011 mais n’ont pu être appliqués : argent sale, publicité politique, donations illégales, fonds provenant de l’étranger, financement des campagnes électorales, rachats anarchiques de médias audiovisuels…
Cela sans oublier l’indispensable ratification de la part du président de la République et la mise en application par l’Isie, instance qui accepte ou rejette les candidatures «conformément aux lois en vigueur». Cette Isie qui reste divisée et dont la cohésion est un passage obligé pour tout scrutin national.