La saison estivale correspond au retour massif des Tunisiens établis à l’étranger. Ce retour est caractérisé souvent pas l’importation de plusieurs équipements et matériels achetés le plus souvent des pays européens. Certains vont jusqu’à emmener une voiture pour l’utiliser à des fins personnelles. C’est dire que les émigrés, de retour provisoire dans le pays, ne lésinent pas sur les moyens pour se faire plaisir. Cependant, peu de Tunisiens vivant à l’autre rive pensent investir leur argent dans des projets rentables et à valeur ajoutée. Plusieurs raisons expliquent cette situation à commencer par le manque de ressources humaines de confiance. En effet, l’émigré ne trouve pas souvent le gestionnaire ou le gérant compétent et de confiance capable de prendre en charge le projet en l’absence de son propriétaire.
Certains émigrés qui ont osé créer leur projet désignent un membre de la famille pour lui confier la gestion du projet. Mais l’indisponibilité des ressources humaines n’explique pas, elle seule, cette réticence. Les émigrés n’ont pas une idée assez large sur les projets rentables et ils ont du mal à identifier une activité qui peut leur rapporter de l’argent. D’où l’importance du rôle des structures d’appui comme l’Agence de promotion de l’industrie et de l’innovation qui est toujours appelée à sensibiliser, accompagner et encadrer les Tunisiens établis à l’étranger et qui sont intéressés par le lancement de leur affaire. Certes, ce travail est effectué régulièrement par cette agence, mais il doit être intensifié pendant la saison estivale pour que les futurs promoteurs puissent réaliser leur projet sans souci. Elle doit les orienter et les informer sur les projets les plus rentables.
Certains émigrés ont acquis une longue expérience dans de grandes firmes internationales et peuvent mettre à profit leurs connaissances en faveur d’un projet tunisien. Encore faut-il qu’ils trouvent les facilités nécessaires au niveau de l’administration et de la douane. Toutes les parties prenantes doivent mettre leur main à la pâte pour relancer l’investissement des émigrés qui sont capables de créer leurs projets dans les différentes régions du pays et de faire travailler d’autres jeunes. Des séminaires et des réunions avec la communauté tunisienne à l’étranger sont régulièrement organisés en Tunisie et qui débouchent sur les recommandations dont une grande partie reste lettre morte. Les observations et les remarques des émigrés, émises lors de ces rencontres ne sont pas toujours prises en considération. Maintenant, il faut agir…