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Dent de sagesse: déplantée dans 25% des cas !


Les dents de sagesse sont-elles nécessaires ou facultatives ? Jouent-elles un rôle essentiel à la bonne mastication des aliments ou sont-elles, plutôt, trop encombrantes pour deux mâchoires comptant, chacune, pas moins de 16 dents ?


Les médecins dentistes affirment que 25% de leurs patients recourent à l’extraction des dents de sagesse. Ces dernières sont, par définition, les troisièmes et dernières molaires. Poussant tardivement, soit à l’âge de 18 à 20 ans, elles sont censées compléter le rôle des premières et des deuxièmes molaires pour une mastication optimale des aliments les plus rigides. Cependant, leurs morphologies anormales entravent souvent à cette optique et mettent ainsi le médecin dans l’obligation de recourir à l’extraction de ces dents jugées, dans ce cas, comme étant de trop !

En effet, une bonne partie des dents de sagesse pousse d’une manière atypique. Leur morphologie se trouve altérée, ce qui engendre d’autres problèmes buccodentaires. Il n’est pas étonnant d’observer une dent de sagesse incluse à l’intérieur de la gencive et qui a du mal à apparaître à la surface, faute de place suffisante. D’autres n’apparaissent qu’à moitié alors que d’autres, encore, poussent selon un axe incorrect, de façon à affecter la deuxième molaire. Pis encore : certaines dents de sagesse ne disposent que d’une racine alors que d’autres en possèdent plusieurs mais déformées.

Dent de sagesse semi-incluse : un nid de bactéries
Ce qui est à souligner, c’est que les dents de sagesse incluses ou semi-incluses dans la gencive n’engendrent de sérieux problèmes de santé bucco-dentaires que dans 2% des cas. Néanmoins, leur extraction serait la meilleure solution pour prévenir infections et caries. C’est que, dans le cas d’une dent de sagesse semi-incluse, la probabilité d’une infection buccodentaire est plus qu’évidente. L’espace liant cette dent à la deuxième molaire se transforme — faute d’un bon brossage — en un véritable nid de bactéries, et ce, dans 75% des cas. Il est donc préférable d’extraire la dent de sagesse incluse ou semi-incluse. Cette opération est assez répandue et se fait, généralement, sous anesthésie locale. Si les dents de sagesse ne posent pas de graves problèmes, elles peuvent être extraites en une seule fois. Les médecins préfèrent, toutefois, le recours à l’extraction à deux reprises axées, chacune, sur un côté.

Il est à noter que si la dent semi-incluse obéit à un axe incorrect, mieux vaut la découper et l’extraire en plusieurs fois. Cette technique permet d’éviter au patient les désagréments liés à la formation d’un œdème post-extraction ; lequel risque de perdurer jusqu’à cinq jours avant de s’estomper. Mais si œdème il y a, un traitement post-opératoire à base d’antibiotiques et d’anti-inflammatoires  s’impose afin de soulager le patient dans le plus bref des délais.

* Source : www.allodocteurs.fr

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