«Les attaquants qui marquent régulièrement des buts se font de plus en plus rares dans notre compétition ! On ne voit plus dans nos terrains de football des attaquants de la trempe de Moncef Khouini, Zoubeir Boughenia, Hassen Bâayou, Moncef Ouada, Abdessalem Adhouma, Othmane Mallouli, Skander Souayeh, Zoubeir Baya, Adel Sellimi et bien d’autres qui ont marqué de leur empreinte le championnat tunisien. Aujourd’hui, on réussit à marquer par intermittences, la plupart du temps parce que le niveau des défenseurs est faible.
Quand on a affaire à une bonne défense, nos attaquants ont du mal à atteindre les filets! Cette carence offensive est due au manque de travail spécifique des attaquants. Joueurs, entraîneurs et responsables de club cherchent les résultats immédiats»
«La fuite en avant»
«On n’a pas la patience de doter un attaquant des qualités nécessaires d’ un buteur. Cela exige du temps ! Il y a un travail de longue haleine à effectuer au niveau des jeunes.
Mais nos clubs préfèrent la fuite en avant. On engage parfois des joueurs en attaque à la morphologie peu imposante, voire chétive qui n’ont aucune chance de gagner les duels aériens et au sol. Et là, le mental se trouve au plus bas alors que dans ce compartiment de jeu précis, on a besoin d’un attaquant qui a une forte personnalité ! Un buteur peut manquer des occasions faciles mais il doit avoir la faculté de se reprendre.
C’est ainsi que l’on apprend et que l’on devient fort dans sa tête et à l’approche des buts !».