Nous avons demandé à nos amis égyptiens, mauritaniens et algériens résidant à Tunis de nous raconter comment ils suivent la Coupe d’Afrique et quelles sont les chances de leurs pays respectifs dans cette CAN.
Ahmed (28 ans, Algérien qui vit à Tunis depuis un an et demi)
«A Tunis, je ne regarde pas les matchs des Fennecs dans un lieu public. Je le fais au sein d’une petite communauté d’Algériens. La CAN est également une très bonne occasion pour se réunir et bavarder un peu. Mes collègues au boulot sont plutôt tunisiens et tout le monde soutient l’Algérie avec enthousiasme. D’ailleurs, plusieurs amis et connaissances m’ont félicité pour la qualification en huitièmes de finale en considérant que l’Algérien ira certainement très loin dans cette CAN. A l’issue de la très belle performance affichée depuis le coup d’envoi du tournoi, nous sommes désormais très optimistes et espérons décrocher le titre continental après une absence bien prolongée. C’est le moment ou jamais pour retrouver notre gloire. Cette génération mérite d’être championne d’Afrique».
Khaled Soliman
(Egyptien installé depuis 15 ans en Tunisie)
«Ce n’était pas facile de relever le défi de l’organisation dans un contexte national et géopolitique bien tendu, alors que le nombre d’équipes a augmenté passant de 16 à 24.
Le pays n’a été désigné qu’au mois de décembre dernier, après le désistement du Cameroun. Le défi était de taille, même pour une nation touristique habituée à accueillir d’importants flux de population sur son sol. Heureusement que tout se passe bien jusqu’à maintenant.
L’ambiance qui accompagne les matchs de notre sélection est absolument fabuleuse et l’organisation va bon train. Maintenant, Mohamed Salah et ses coéquipiers devront se montrer à la hauteur des attentes du public. Pour les matchs de l’Egypte, pas question de rester à la maison.
Je m’installe avec des amis égyptiens et tunisiens dans un café populaire de la Médina. Nous fumons la chicha et nous supportons l’Egypte. J’espère qu’on se retrouvera dans la finale. Ca sera la grande fête».
Ibrahim
(24 ans, Mauritanien qui vit à Tunis depuis trois ans)
«C’est indéniablement un événement historique pour le sport mauritanien.
C’est un grand honneur de voir notre équipe nationale jouer en Coupe d’Afrique. Le peuple avait besoin de ce plaisir. Je n’aime pas beaucoup le football, mais quand je vois qu’un match peut faire plaisir à toute la société, pourquoi le bouder? Je trouve également que nos joueurs ont brillé sans même avoir bénéficié de suffisamment de matches de préparation. Finalement, c’est notre première participation et le plus important, c’est de capitaliser l’expérience. Quant à moi, je n’ai pas encore suivi les matchs de notre sélection en direct, compte tenu de quelques engagements, mais je les revois souvent sur Internet. Je trouve que nous sommes sur la bonne voie. J’espère qu’on réussira à réaliser un exploit de taille lors des éditions à venir».
