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Chronique du lundi : S’adapter ou se perdre en route

A la faveur de cette CAN 2019, nous avons eu l’occasion de voir des équipes africaines qui avaient fière allure. Leurs joueurs qui ont une moyenne de cinquante à soixante matches dans les jambes, n’ont pas donné l’impression de connaître des difficultés. Ils étaient bien en souffle et ne donnaient pas l’impression de souffrir de la chaleur ou de la fatigue.
Au niveau du football européen, et même à celui du Golfe qu’on considère à tort comme une compétition de seconde zone, les équipes jouent régulièrement deux, parfois trois matchs en neuf jours. Les joueurs subissent et tiennent ce rythme sans problème en raison de la présence d’un personnel d’encadrement technique et médical de première main.
Un élément bien entraîné, à l’hygiène de vie irréprochable, soigneusement encadré à l’intérieur et à l’extérieur du club, tient le coup sans problème aucun. Nous sommes loin des longues virées nocturnes, des repas pris sur le pouce, bien arrosés et surtout de qualité médiocre. Nous avons bien vu des joueurs écartés pour surplus de poids, mais récupérés à la hâte pour combler le déficit d’éléments capables de compléter une équipe.
Et à croire les confidences du président de la Fifa, on s’achemine vers de nouvelles compétitions internationales. Le football est une source de fonds qui génère des sommes astronomiques. On se bat à couteaux tirés pour organiser des rencontres importantes. La finale de la Ligue des champions africaine qui se jouera à un seul tour à partir de l’année prochaine, sera d’ailleurs l’objet de prochaines enchères. L’argent coulera à flots pour organiser et mettre la main sur un joli magot.
C’est dire que nous sommes dans l’obligation de revoir le rythme de nos compétitions. Nous devons apprendre à jouer de manière régulière deux fois par semaine. Une adaptation qui ne peut s’effectuer du jour au lendemain. La fédération a un rôle à jouer en mettant au point un calendrier qui tient compte du football national et non pas pour répondre à des sollicitations de clubs qui ne pensent qu’à leur seul intérêt.
Le respect du calendrier, le nombre d’équipes sont des facteurs de réussite aussi importants que la disponibilité des terrains. Nous ne savons pas si les promesses faites de remettre dans le circuit le Zouiten et si les travaux d’El Menzah ont commencé. A Sousse les promesses ont été tenues parce qu’il y a des hommes sérieux qui veillent.
Il ne reste que quelques semaines pour la reprise. Une fois le calendrier mis au point, nous devrions nous appliquer à le respecter et non pas être dans l’obligation de le remanier toutes les deux ou trois semaines.
Autant dire qu’il est temps de nous adapter ou risquer de se perdre en route. C’est une des premières leçons à retenir de cette CAN.

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Charger plus par Kamel GHATTAS
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