Accueil Culture Ce soir, Coup d’envoi de la 34e édition du FiFaK: Une ouverture au cinéma anti-système

Ce soir, Coup d’envoi de la 34e édition du FiFaK: Une ouverture au cinéma anti-système

Ce soir, coup d’envoi de la 34e édition du Fifak qui se poursuivra jusqu’au 3 août 2019. Des invités venus des quatre coins du monde rehausseront de leur présence ce rendez-vous annuel des jeunes cinéastes amateurs. 1.200 participants entre associations, étudiants en cinéma, professionnels du secteur audiovisuel et public seront présents sur place pour suivre les différentes activités du festival dont les films en compétition, les hommages, les ateliers et les rencontres.

Depuis 1962, il y a de cela 55 ans, la ville de Kélibia accueille, avec toujours la même énergie et même  engouement,  la 34e édition du Festival international du film amateur de Kélibia (Fifak). Le budget a pratiquement doublé. Il est passé à 250 mille dinars, ce qui permet à la Fédération tunisienne des cinéastes amateurs (Ftca), organisatrice de cette manifestation, de répondre aux attentes d’un public de plus en plus nombreux et fidèle aux principes du festival. Le soutien des sponsors prouve aussi que le Fifak compte parmi les festivals les mieux classés du pays.

Le comité directeur de cette 34e édition,composé d’Aymen Jelili (directeur), Majdi Kaânich (coordinateur général), Mohamed Lagrem (trésorier), Lilia Ben Achour(chargée de la programmation et de la communication), Ahmed Ben Romdhane (secrétaire général), Oussema Haouari (régisseur général) et Douja Ben Khedher (chargée de l’hébergement et de l’accueil), a conçu un programme  alléchant comprenant des projections de films, d’ateliers de formation, de débats, de rencontres et d’animation.

Le Brésil donnera le la, le 28 juillet, au théâtre de plein air de la maison de la culture de Kélibia avec un documentaire de 55 minutes « Encantado, le Brésil désenchanté » de Filipe Galvon. Projection inédite en Tunisie pour un film poignant sur un pays qui vit une crise politique similaire à celle de la Tunisie. Festival compétitif, le Fifak propose deux compétitions : internationale et nationale dont les jurys sont formés de personnalités cinématographiques confirmées.  Le jury de la compétition internationale réunit une pléiade de cinéastes : Raouf Ben Amor (acteur tunisien), Anna Kurinnaya (scénariste ukrainienne), Ardiouma Soma (délégué général du Fespaco du Burkina Faso), Ghanem Ghanem (acteur et dramaturge jordanien) et Mathilde Rouxel (chercheuse en cinéma de France). Tandis que le jury de la compétition nationale est formé des Tunisiens : Imène Nafti (cinéaste amateur), Walid Mattar (réalisateur), Moncef Taleb (ingénieur du son), Leila Berhouma (universitaire) et Lobna Mlika (comédienne de théâtre).  Des soirées spéciales sont prévues après les projections des films en compétition : « Film recollection » du Palestinien Kamel Jaâfari dont le travail est basé sur des images fixes et animées entrelacées de fiction, de réel et d’art. Le film est une promenade dans les souvenirs du cinéaste. Une soirée hommage à la réalisatrice égyptienne disparue Atiyat Al Abnoudi dont le premier film « Horse of mud » a obtenu le Faucon d’or du Fifak 1972. Un autre hommage sera consacré à la cinéaste libanaise décédée Jocelyne Saâb. « Las Sandinistas » film américain de Denny Murray est programmé au cours de ces soirées spéciales. L’histoire inédite des femmes ayant combattu lors de la révolution sandiniste au Nicaragua.

4 rencontres et séminaires sont au menu de cette 34e édition. Une rencontre organisée en partenariat avec l’institut Jean Vigo (30 juillet), un master class en partenariat avec Doc House (31 juillet), un séminaire en partenariat avec le club Nadi li Kol Nas et l’association des amis de Joceline Saâb (1er août) et un colloque avec Asma Yahya Taher Abdallah sur Ateyat El Abnoudi.

Pour ce qui est des ateliers, il y aura 6 ateliers. Un atelier de l’industrie du contenu documentaire : de l’idée jusqu’à l’écriture et la réalisation encadré par Nevin Chalaby.  Un atelier d’expérimentation théâtrale « Le direct dans le théâtre » animé par Rabii Brahim. Atelier de la photographie encadré par Zakaria Chaibi. Un atelier d’initiation à la critique cinématographique animé par Sonia Chamkhi.

Un atelier « Petites mains créatrices destiné aux enfants». Atelier « Jeunes créateurs contre la corruption » atelier de peinture encadré par Sadok Ben Turkia. Un atelier de photographie « Enfants créateurs contre la corruption » animé par Mohamed Ali Mansali.

Par ailleurs, une exposition de photos comprenant une trentaine de photos sélectionnées parmi plus de deux cents photos participeront au concours de la meilleure photographie du festival.

Le vernissage de l’exposition aura lieu le 30 juillet. La Cinémathèque tunisienne met son grain de sel à la programmation de cette 34e édition avec des films qui font revivre les années Woodstock et son fameux festival de rockn’roll et de pop music. Il s’agit de « Woodstock » de Michael Wadleigh (1970) et « Hôtel Woodstock de d’Ang Lee (2009). Que la fête commence !

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