Alors que la rentrée judiciaire approche à grands pas, les tractations et pourparlers n’ont pas réussi à aboutir à une version finalisée du mouvement annuel des magistrats. Bien que les délais aient été dépassés de vingt jours.
Le porte-parole du Conseil supérieur de la magistrature, Imed Khaskhoussi, a indiqué que la version finale de la liste des mouvements ne pourra être au point qu’à la fin du mois d’août, un retard inattendu puisque l’on avait promis l’édition du document dans les limites du mois de juillet, sachant que les critères d’affectation étaient prêts depuis avril et que le Conseil a démarré ses travaux bien en avance cette année. C’est dire que ce n’est pas la bonne volonté qui manquait.
Avec toutes les précautions prises cette année-ci et un démarrage des travaux dès mi-février, le retard des deux dernières années a été réédité. Mais quelles sont donc les causes de cette défaillance ?
Pour le porte-parole du Conseil supérieur de la magistrature, ils auraient trop de travail, surtout qu’ils ont pris la résolution de faire participer les présidents des tribunaux et plus spécialement ceux des pôles judiciaires financiers et antiterroristes, ainsi que les deux organisations de magistrats.
Ces motifs ont été rejetés par l’Association des magistrats tunisiens (AMT) qui insiste sur un résultat convaincant sur la base de critères objectifs faisant prévaloir la compétence, la neutralité et l’indépendance, loin du clientélisme et des relations personnelles. Des impératifs partagés par le syndicat qui souhaite une touche d’humanité tenant compte de la situation personnelle des magistrats et de leurs familles. Ce qui appelle, à l’avenir, que le mouvement des magistrats soit prêt vraiment à temps.